Les populations de choucas explosent alors que l’animal est encore une espèce protégée, les dégâts sont considérables en maïs, certaines parcelles d’orges sont aussi touchées et bientôt le corvidé va s’attaquer aux champs de choux fraîchement plantés.
À l’initiative d’Hervé Briand, président cantonal de Bégard/Pontrieux pour la FDSEA une quarantaine d’agriculteurs s’était donné rendez-vous le 3 juillet pour sensibiliser les députés Éric Bothorel et Yannick Kerlogot sur la problématique des choucas qui prend de l’ampleur chaque année. La parcelle de maïs appartient au Gaec Ty Guen de Landebaëron : « Ici il y a 10 ha, nous avons ressemé 7 ha suite aux dégâts causés par les choucas. Dans cette parcelle la perte est de 5 000 € entre la semence à racheter, les frais pour semer, désherber et le rendement qui sera réduit de moitié et qui va nécessiter d’acheter du maïs pour avoir assez de stock pour les 120 laitières », lance Pascal Malcavet un des associés du Gaec. Au total l’éleveur estime que les choucas ont causé 15 000 € de pertes pour son exploitation.
1 million d’euros de dégâts
Les dégâts causés par les choucas chez les agriculteurs des Côtes d’Armor sont estimés à 1 million d’euros. «Nous interpellons les élus pour qu’ils appuient notre demande de levée de la protection de cette espèce. Le but n’est pas de les éradiquer mais de réguler la population », indique Hervé Briand. Jean-Jacques René précise : « Il n’y a pas d’indemnisation pour ces dégâts ce sont donc les agriculteurs qui portent seuls ce problème de prolifération des choucas. » Le préfet du département a passé l’autorisation de tir de 8 000 à 12 000 choucas pour cette année. Mais ce chiffre est encore insuffisant puisque rien que sur la commune de Ploézal 1 000 choucas ont été tirés ces dernières semaines.