Pas d’opposition systématique aux projets agricoles

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Frank Guéhennec, président de la FDSEA 56 et Kevin Thomazo, président des JA 56
Frank Guéhennec, président de la FDSEA 56 et Kevin Thomazo, président des JA 56 signent une lettre ouverte en réaction aux positionnements d’un syndicat sur différents projets agricoles.

« Depuis maintenant plusieurs mois c’est le ras-le-bol qui nous anime tous, ce sentiment d’être dénigré, montré du doigt alors que nous faisons notre métier avec cœur, que nous sommes formés, professionnels et responsables. Nous devons être fiers de nos modes de production et de nos produits. Nous pouvons avoir quelques espoirs avec la mise en place des cellules Demeter, dans lesquelles nous avons été proactifs », notent les deux syndicalistes Frank Guéhennec, président de la FDSEA 56 et Kevin Thomazo, président des JA 56. Ils apprécient l’apparition, depuis quelque temps, dans les médias de sujets abordant positivement l’agriculture et le métier d’agriculteur qui leur donnent « quelques espoirs, d’être enfin reconnus pour la qualité de nos productions et nos pratiques responsables ».

Continuer à défendre les paysans

Malgré ces avancées qu’ils saluent, ils se disent aussi « affligés par les articles dénigrants dans les journaux, et choqués par l’attitude d’un syndicat agricole qui prend un chemin bien éloigné de celui de la défense des paysans. » Pour eux, iI est inadmissible qu’un syndicat agricole puisse s’opposer à des projets agricoles respectant toutes les règles (environnementales, bien-être animal…) et autorisés par la loi. La plupart du temps, ces projets qualifiés à tort d’industriels, ne sont qu’une amélioration de bâtiments vétustes et donc des conditions d’accueil des animaux, mais aussi des conditions de travail des paysans et de leurs salariés. D’autre part, ces projets permettent souvent d’installer des jeunes dans les meilleures conditions possibles afin de répondre aux défis du renouvellement des générations, relatent-ils.

Consolider la production française

« Ce syndicat semble ne pas accepter des projets qui dépasseraient une certaine taille. Pourtant ce sont bien de ces élevages que proviennent la majorité des produits alimentaires disponibles dans la grande distribution (qui reste à ce jour, la principale source d’approvisionnement des Français). Pourquoi s’opposer à des projets qui permettent de consolider la production française et ainsi garantir une alimentation ‘made in France’, issues de nos fermes et transformées par notre agroalimentaire ? Si nous voulons garantir notre souveraineté alimentaire il faudra des entreprises agricoles de toutes tailles et de tous systèmes de productions en France et donc en Bretagne, afin de satisfaire tous les marchés intérieurs comme export. » Ils considèrent que ces oppositions permanentes et sans fondement, mettent aussi à mal le tissu agroalimentaire performant qui s’est développé en Bretagne.


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