Le cheptel porcin européen se maintient en 2019, par rapport à 2018, en nombre de truies et de charcutiers. La France enregistre la baisse la plus importante de reproducteurs.
Moins 3,3 % de truies. Le cheptel reproducteur français vient de passer sous la barre du million de têtes. L’Allemagne ne fait pas beaucoup mieux avec une baisse de 2,7 % de truies. À l’opposé, l’Espagne poursuit sa course en tête et enregistre encore une progression de plus de 3 % du nombre de reproducteurs. En Europe, la capacité de production se stabilise. Sur les cinq premiers mois de l’année 2020, les abattages en France sont en régression de 3 % en tonnes, par rapport à la même période de 2019, avec une chute prononcée au mois de mai. Les exportations se portent plutôt bien, avec un record en 2019. En début d’année 2020, la tendance reste forte grâce aux ventes vers la Chine (+ 29 %, par rapport au début d’année 2019) et vers l’Italie (+ 8 %). Après un reflux lié à la Covid-19, ainsi qu’à la concurrence des USA à l’export, les prix de vente se sont stabilisés depuis un mois. La possibilité d’une reprise des cours sous l’effet de la forte demande chinoise reste envisagée. En avril-mai, le marché est marqué par une hausse du prix de l’aliment qui contribue à réduire la marge des élevages.
Consommation plus locale ?
La consommation devrait progressivement revenir à la situation d’avant Covid. À noter toutefois que 92 % des consommateurs disent privilégier les produits d’origine française et 82 % déclarent vouloir continuer à acheter des produits locaux après la crise sanitaire (sources Kantar et Ifop). Ces intentions, aussi louables soient-elles, ne sont que déclaratives ; le prix, comme toujours, aura son mot à dire. La tendance, déjà prononcée avant la crise, à la consommation de produits locaux, issus de systèmes respectueux de l’environnement et assurant une juste rémunération aux producteurs et aux salariés, devrait néanmoins s’accentuer.