Guidée par caméra, la bineuse de la Cuma L’Alliance de Saint-Brice-en-Coglès (35) s’adapte en un clin d’œil aux maïs semés en 6 ou 8 rangs, grâce au relevage hydraulique des éléments.
Équipée de sa caméra, la bineuse avance rapidement dans les rangs, les socs passant au plus près des pieds de maïs. « Pour le conducteur du tracteur, c’est très simple. Pas besoin de regarder derrière. Il suffit de bien conduire entre les rangs. Deux écrans à droite du volant permettent de contrôler le travail », apprécie François Gonnet, un des deux salariés de la Cuma L’Alliance de Saint-Brice-en-Coglès qui ont été formés sur ce nouvel équipement. « Il demande une certaine maîtrise technique pour les réglages avant utilisation », souligne Christian Feuvrier, agriculteur à Saint-Germain-en-Coglès et responsable de cette activité à la Cuma.
[caption id= »attachment_46316″ align= »aligncenter » width= »720″] La caméra de guidage sur son bras avec les lampes led.[/caption]
Chaque élément se relève
D’un coût d’environ 60 000 € HT, la bineuse de marque Einböck (modèle Chopstar 6/8 rangs) est arrivée à la Cuma début mai. La caméra 2 D/3 D (le 3 D est préférable en cas de nombreuses adventices) dirige la tête de guidage reliée aux éléments centraux, les autres éléments suivent. « On peut passer dans des semis en 8 rangs ou changer facilement pour des semis en 6 rangs, en repliant les deux éléments extérieurs grâce à un relevage hydraulique. Pour les bouts de rangs, chaque élément peut aussi être relevé indépendamment », montre François Gonnet.
Après des travaux retardés par le mauvais temps, la bineuse a travaillé intensivement du 22 juin à début juillet. Les salariés se sont relayés de 4 h du matin à tard le soir dans les parcelles de maïs du Coglais. Des lampes led éclairent le champ de la caméra, de nuit comme de jour, pour des performances optimisées. « Le premier passage se fait au stade 6 – 7 feuilles minimum et le deuxième quand le maïs est à hauteur de bottes. Au 2e passage, nous ajoutons des disques butteurs sur le rang. Les adhérents ont été satisfaits du travail réalisé par l’outil », précise Christian Feuvrier.
Étoiles de rotoétrille pour la saison prochaine
En début de saison, les agriculteurs ont par ailleurs testé deux outils à ajouter sur la bineuse quand le maïs est jeune : doigts kress et étoiles de rotoétrille. Ils permettent une action sur le rang en plus du travail des socs. « Les doigts kress demandent un réglage sur chaque parcelle ; nous avons préféré les étoiles de rotoétrille qui seront utilisées l’année prochaine. » Par ailleurs, les producteurs réalisent de plus en plus des semis en 8 rangs permettant d’améliorer l’efficacité des chantiers de binage.