Le site d’élevage de la SCEA du bois Jagut, à Mauron (56), a été converti en pondeuses plein air en passant le poulailler cage en volière et en rénovant le bâtiment en poulet de chair pour pouvoir y installer une volière compacte.
Adrien Hervault est salarié sur la ferme familiale de Mauron (56) depuis 2018, il projette de s’installer courant 2021. Ce passionné d’élevage s’occupe principalement de l’atelier pondeuses laissant son père gérer en grande partie les 230 ha de cultures. L’élevage totalise 120 000 pondeuses réparties en 2 sites et 3 poulaillers. 70 000 pondeuses sont élevées en système sol sur la commune de Néant-sur-Yvel dans un ancien bâtiment cage reconverti en volière. « Le site de Mauron se compose de 2 poulaillers qui ont été rénovés en 2017. Le premier bâtiment est un ancien bâtiment de 50 000 pondeuses en cage reconverti en volière avec un effectif de 28 000 poules plein air. Le second poulailler était dédié à l’élevage de poulets de chair que nous avons modifié pour le passer en pondeuses plein air », décrit Adrien Hervault.
Une volière qui s’adapte au poulailler
Pour pouvoir accueillir 22 000 pondeuses, le poulailler datant de 1992 a été rallongé pour passer de 1 000 à 1 500 m2 de surface. Pour gagner en volume dans la salle d’élevage, le sol a été creusé avant de
bétonner. « Nous sommes passés d’une ventilation dynamique transversale en longitudinale. Nous fonctionnons en dynamique toute la journée en début de lot pour sécher la litière. Quand elle est sèche, nous passons en statique le matin et en dynamique l’après-midi, quand les températures le permettent. L’été, nous ventilons toute la journée pour apporter du confort aux pondeuses. » Les éleveurs ont opté pour une volière Twin de chez Big Dutchman car c’était celle qui s’adaptait le mieux aux contraintes de cet ancien poulailler en volaille de chair. « Elle nous permettait d’élever 22 000 pondeuses dans le bâtiment. Le facteur limitant sur l’effectif total a été le nombre de nids car nous avons plus de mangeoires et de points d’abreuvement que nécessaire. » Les éleveurs ont investi 22 €/poule pour rénover ce poulailler et l’équiper afin de le convertir en pondeuses plein air.
[caption id= »attachment_46445″ align= »aligncenter » width= »720″] L’aire d’exercice sous les volières est très spacieuse.[/caption]
Très peu de ponte au sol
Cette volière très compacte sur 2 niveaux possède des points d’eau à chaque étage, 2 chaînes d’alimentation en partie basse et une en partie haute. La volière est composée de 2 blocs de chaque côté du poulailler, reliés entre eux par un plancher caillebotis. En dessous, les poules ont accès à une grande aire d’exercice. Cet espace au sol sans obstacles facilite l’accès au parcours qui se fait d’un seul côté du bâtiment. « Avec cette volière j’ai très peu de ponte au sol, les pondeuses ont 38 semaines et ce matin j’ai ramassé 8 œufs au sol », constate Adrien Hervault. Des bons résultats liés selon lui au démarrage du lot avec des pondeuses qui restent dans la structure grâce à des filets pendant une semaine. « En les gardant dans la volière les premiers jours elles se familiarisent avec les pipettes, les mangeoires et les nids. » Les filets sont ensuite relevés et les pondeuses découvrent alors les aires d’exercices latérales. Ce n’est que 10 jours plus tard qu’elles accéderont à l’aire d’exercice centrale lorsque les grilles seront levées. « Cette aire centrale possède des coins ombragés qui favorisent la ponte au sol, c’est pour cette raison que les poules n’y accèdent qu’en dernier, lorsqu’elles sont éduquées à aller pondre au nid. » Adrien Hervault démarre toujours sa ronde le matin par les aires d’exercices pour ramasser les quelques œufs pondus au sol. Ensuite, il monte dans la structure pour passer parmi les poules. « J’apprécie cette volière car dans beaucoup d’autres il n’est pas possible pour l’éleveur de passer à l’intérieur. Je peux ainsi facilement contrôler mes chaînes d’alimentation, mes pipettes et observer le comportement des poules. »