2 ou 6 rangs pour ses variétés d’orge ?

5719 - Illustration 2 ou 6 rangs pour ses variétés d’orge ?
La majorité des orges semées en Bretagne possèdent 2 rangs. Elles sont appréciées pour leur tenue de tige.
Qu’ils soient à 2 ou à 6 rangs, ces types d’orge ont chacun leurs avantages. En Bretagne, il se sème davantage d’orge 2 rangs, préférée pour sa meilleure tenue de tige.

Dans les essais menés par Eureden pour cette campagne, les orges à 6 rangs arrivent en tête en matière de rendement en grain à l’hectare, avec des gains supérieurs de 6 à 7 q. « Ces types d’orge paraissent plus productifs, mais incluent aussi les orges hybrides », prévient Sébastien Grey, chargé de développement pour la coopérative. Concrètement en Bretagne, les ventes d’orge 2 rangs représentent la grande majorité des implantations, bien souvent pour ses propriétés fourragères. « Les orges 2 rangs sont plus riches en protéine que les escourgeons, un critère intéressant pour les éleveurs qui gardent leur récolte ». Les Poids Spécifiques (PS) sont aussi à l’avantage des 2 rangs, un point positif qui peut être utile pour ne pas descendre en dessous des critères de qualité de la céréale lors des moissons.

[caption id= »attachment_47196″ align= »alignright » width= »290″]5718.hr Les escourgeons sont bien souvent en tête dans les essais, avec des rendements supérieurs de 6 ou 7 quintaux.[/caption]

Plus résistantes à la verse

Si l’escourgeon présente des notes par rapport à la verse moins favorables, son homologue 2 rangs tiendra mieux debout. « Les rendements en paille sont très variables d’une variété à l’autre, il n’y a pas de différences significatives entre les 2 types d’orge ».
Pierre Cougard, chargé de développement chez Eureden, conseille une certaine prudence dans le choix d’un escourgeon, concernant la tenue des tiges. « Il sera dépendant des conditions de minéralisation de l’azote au printemps, qui accentuera ou non les phénomènes de verse ».
Pour la conduite des cultures, aucune différence n’est constatée entre ces 2 céréales. Si l’escourgeon conservait une certaine exclusivité concernant la tolérance à la jaunisse nanisante, les nouvelles variétés en 2 rangs apportent une sécurité vis-à-vis de la maladie inoculée par les pucerons. « C’est le cas depuis cette année avec la variété Idilic, 1re variété en 2 rangs inscrite au catalogue français tolérante à la JNO ».

Semer les 2 rangs d’abord

Du côté de la précocité à la montaison et à l’épiaison, l’orge 6 rangs pointe ses épis légèrement plus tôt dans la saison. « Nous conseillons donc de semer les 2 rangs en premier, puis les 6 rangs », estime Sébastien Grey. Cette précocité de l’escourgeon peut s’avérer intéressante dans les rotations contenant des légumes de plein champ, libérant tôt les parcelles pour les plantations de choux.
Pour la densité de semis, le responsable rappelle qu’il faut « semer 10 à 15 % de moins en 6 rangs : l’escourgeon fait son rendement avec le nombre de grains / épis, l’orge 2 rangs fait le sien seulement avec le nombre d’épis, c’est pourquoi il faut augmenter sa densité de semis ». 

Quelles densités semer selon les types d’orge ?

La sensibilité à la verse conduit à ne pas semer trop dense les escourgeons. Les densités conseillées sont proches de celles du blé, soit en moyenne 220 à 250 grains/m² maximum pour atteindre un objectif de 200 à 220 plantes/m² en sortie hiver. Pour une orge à deux rangs, le nombre de grains obtenus résulte essentiellement du peuplement épi, atteint grâce à un très fort tallage herbacé. Plus que le blé, cette espèce s’avère donc très sensible à un déficit de pieds par mètre carré. Il convient donc de les semer un peu plus dense. Source : Arvalis


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