L’élevage du président de la FDSEA du Finistère, ainsi qu’un autre site de Plonévez-Porzay (29), ont été victimes d’intrusion, avec marquage de slogans sur les silos. Une action fortement condamnée par le syndicat qui appelle à un soutien concret des politiques.
« Faire le parallèle entre l’élevage et le nazisme a fortement choqué », observe Jean Tromeur, président de la section des anciens exploitants de la FDSEA du Finistère. Le Finistérien réagit à l’intrusion qui s’est déroulée sur le site de Guillaume et de Jean-Alain Divanac’h, respectivement administrateur aux JA 29 et président de la FDSEA 29. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les agriculteurs ont été victimes d’actes malveillants. Ainsi, Guillaume Divanac’h a pu constater les messages au matin, « FNSEA Mafia », « Élevage = Nazisme », ou encore « Auschitz (sic) n’a jamais fermé ». La même nuit, une autre exploitation de la commune a été victime d’intrusion et d’inscriptions.
Les responsables de ces inscriptions ne sont, pour Thierry Marchal, secrétaire de la FDSEA 29, « pas les seuls fautifs. Certains politiques sont sur la frontière de l’admissible, voire la dépassent. Il en est de même pour les responsables d’associations environnementalistes qui refusent toujours de dialoguer ou de venir visiter nos élevages alors que nous ouvrons nos portes ».
Aussi, dans le viseur des responsables du syndicat, le RIP (Référendum d’Initiative Partagée). Cette pétition sur la thématique du bien-être animal reçoit le soutien de certains députés, et garde pour objectif d’atteindre 185 signatures de la part des parlementaires. « C’est insupportable, c’est une remise en cause de notre métier. Nous attendons un soutien beaucoup plus visible des politiques car nous sommes des acteurs économiques de notre territoire, créateur de richesses et d’emplois », note Jean-Alain Divanac’h.
Face à ces attaques, Thierry Marchal estime que « les agriculteurs sont extrêmement blessés, mais gardent une réaction mesurée et responsable. Pour autant, le fait d’avoir une réaction digne n’arrête pas les actions déplorables ». Pour ne pas que la situation s’envenime, la FDSEA demande à ce que « les hommes politiques réagissent. Le pire serait qu’un agriculteur croise un de ces activistes. En cas de réplique, c’est l’agriculteur qui deviendrait responsable, le malveillant la victime ».