Caprin : Plus de lait avec des lactations longues

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Plus d’un tiers des éleveurs mettent une part significative des chèvres en lactation longue.
Les lactations longues sont économiquement intéressantes et répondent à une problématique travail mais la technique n’est pas accessible à tous les animaux.

Vu la conjoncture difficile en chevreau, même si un engagement de collecte est prévu jusqu’au printemps 2021, « les lactations longues peuvent être une des solutions pour éviter d’engorger la filière en début 2021. Il est encore temps de mettre en place cette technique, qui a dorénavant fait ses preuves, sur des animaux qui devraient être mis à la reproduction jusqu’en octobre », lance Rémi Couvert, conseiller au Saperfel, invité dans une visioconférence lors de la « semaine de la performance », organisée par Eilyps.

Une pratique choisie et non plus subie

Cette pratique de lactation longue, qui englobe les chèvres à plus de 450 jours en lait, a longtemps été mise en place suite à des échecs de reproduction. Elle répond aujourd’hui à d’autres ambitions, « choisies et non plus subies », précise Marine Odiette, conseillère caprin à Eilyps. Dans les objectifs dorénavant cités par les éleveurs, on retrouve « une volonté de gérer une trésorerie régulière avec une production saisonnière, répondre à la problématique travail et limiter les risques sanitaires lors de la phase de mise bas… »

+9 % de productivité

Une étude menée sur les 20 adhérents caprins au Contrôle Laitier en Ille-et-Vilaine a montré des résultats techniques encourageants, « avec, pour ceux qui ont 1/3 de leur troupeau en lactation longue, une production laitière à 1 072 kg/chèvre/an, supérieure de 9 % à la moyenne des troupeaux, avec des meilleurs taux (77 kg matière utile contre 70) mais un statut cellulaire qui se dégrade », décrit la conseillère.

Pour obtenir ces résultats, quels sont les critères à suivre pour réussir en lactation longue ? « Tout d’abord, il faut vérifier que la main-d’œuvre est disponible toute l’année pour traire », observe Rémi Couvert. Avant de poursuivre : « Et d’adapter l’effectif de lactations longues en fonction du bâtiment et du nombre de lots possibles », sans dépasser la moitié du cheptel, pour éviter le vieillissement du troupeau. Et vigilance car les bonnes candidates à la lactation longue sont potentiellement les meilleures mères à chevrette… Le choix doit se baser sur la productivité, avec un pic atteint à 3 – 3,5 kg/chèvre, une production stable et des chères présumées saines au niveau cellulaire, ayant moins de 3 comptages supérieurs à 2 millions de cellules/mL.

Une ration régulière

Le succès du maintien en lactation longue passe aussi par la régularité de la qualité de la ration. « Avec une ration plus riche en protéine afin de limiter l’engraissement des animaux, tout en surveillant le niveau d’urée », rappelle Rémi Couvert. Ce dernier doit approcher les 450 g/mL.

En savoir plus
Fiche technique sur le site de l’Idele : https://cutt.ly/xfTJX1p


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