En changeant de parcelle à leurs animaux, les associés du Gaec de Montbouard (35) ont découvert, stupéfaits, que deux de leurs génisses ont été tailladées. L’une ne pourra sans doute pas être gardée.
« Au début, je croyais que c’était un chien errant qui s’était attaqué à une génisse. Mais en voyant la 2e boiter, nous avons vu les entailles », relate Vincent Caillard, associé en Gaec avec Eric Poussin depuis février. La première génisse présente une entaille au fanon, sous le cou, de 25 cm et la deuxième a la patte avant tailladée sur 40 cm. « Le vétérinaire et les gendarmes ont constaté qu’il s’agissait forcément d’un acte délibéré réalisé avec un outil tranchant. Nous comprenons difficilement comment le ou les auteurs des actes ont pu bloquer ces jeunes femelles âgées de 2,5 ans. Il n’y a aucune contusion, aucune trace sur la parcelle qui se trouve à 1 km du siège. Des analyses de sang sont en cours pour voir si elles n’ont pas été endormies. »
« Comment peut-on faire du mal à nos animaux, alors que nous, éleveurs, faisons tout pour favoriser leur bien-être ? Ce n’est pas excusable. » Une enquête est en cours pour tenter de retrouver le ou les coupables. « La génisse attaquée à la patte ne pourra sans doute pas être gardée car sa blessure va se transformer en arthrite. Pour nous, c’est une perte sèche de 2 500 €, sans compter les frais vétérinaires. Les assurances ne prennent pas en charge ce risque », souligne Vincent Caillard.
Etre vigilant
Sur une SAU de 180 ha, les deux associés élèvent un troupeau de 160 mères et la suite en race Blonde d’Aquitaine. « Nous ne voulons pas céder à l’inquiétude, nous n’allons pas passer nos nuits à faire le tour des parcelles… Mais chaque matin, on se demande si ça n’a pas recommencé. C’est un souci supplémentaire. » Alors que les actes malveillants sur des chevaux se multiplient, « il faut être vigilant sur les bovins également. »