La FNSEA et les JA saluent « l’ambition » du plan de relance. De leur côté, les syndicats minoritaires dénoncent un saupoudrage, ainsi que l’orientation politique.
Le plan de relance présenté par le Gouvernement le 3 septembre constitue, via son volet agricole, « un premier pas pour tendre vers la souveraineté alimentaire », salue la FNSEA. « La voie est maintenant tracée, mais il faut que l’intendance suive », prévient le syndicat, qui sera « extrêmement vigilant à la traduction du plan dans les faits ». Quant aux Jeunes Agriculteurs, ils « saluent l’ambition pour la jeunesse agricole », soulignant notamment la campagne de promotion des métiers (pour 10 M€). À l’aval, c’est aussi la satisfaction qui prédomine, l’Ania (industriels agroalimentaires) salue un plan « historique » et un « signal fort donné à toutes les entreprises de l’alimentation ». Alors que ce plan est prévu sur les deux prochaines années, la Coopération agricole appelle quant à elle à « investir […] au-delà de 2022 ».
Les syndicats agricoles minoritaires, eux, sont plus critiques.
La Coordination rurale « salue l’esprit » du plan de relance, mais dénonce le « maigre budget […] consacré à l’agriculture ». « 1,2 milliard €, c’est dérisoire quand on sait que la ferme France suremprunte entre 5 et 10 milliards d’euros chaque année », estime Véronique Le Floc’h, vice-présidente de la CR.
De son côté, la Confédération paysanne regrette elle aussi « l’insuffisance des moyens », la « logique d’appels à projet » et l’orientation politique du plan. Le syndicat salue toutefois les moyens prévus pour les projets alimentaires territoriaux (PAT), les filières territoriales et les « abattoirs mobiles et de proximité ». Mais « si le gouvernement ne revient pas sur sa politique de libre-échange et n’accompagne pas ce plan de mesures de protection, il sera sans effet », prévient la Confédération paysanne.