La clôture sécurise l’élevage de porc

Dlucas2 - Illustration La clôture sécurise l’élevage de porc
Yvan Lucas et Alexandre Le Dret, technicien d’Evel Up, en dehors de la zone professionnelle et devant le hangar à paille désormais inaccessible aux sangliers.
Yvan Lucas a suivi la formation obligatoire à la biosécurité en janvier 2019. Les travaux envisagés à l’issue du séminaire sont en bonne voie.

La propagation du virus de la peste porcine africaine (PPA) dans certains pays européens, via la faune sauvage, a fait réagir la filière. Tous les éleveurs ont suivi une formation destinée à sécuriser leurs élevages. Yvan Lucas, de l’EARL de Trémeur, à Plestin-les-Grèves (22), a entamé des travaux dans son élevage de 175 truies naisseur-engraisseur partiel (vente de laitons). Le bloc bâtiment était déjà relativement compact. 250 mètres de grillage et 4 portails ont été installés. « Pour 8 000 € environ, auxquels il faut ajouter le prix du béton. J’ai effectué les travaux moi-même, avec un peu d’entraide ».

Contre toutes les maladies

Toute la zone professionnelle est clôturée. Trois passages d’hommes permettent à l’éleveur d’y accéder facilement. « Les silos (fabrique d’aliment) et la paille stockée pour les truies gestantes ne sont plus accessibles aux sangliers qui sont nombreux dans le secteur en raison d’une zone de quiétude pour le gibier à proximité ».

Signalétique renforcée

Certains silos d’aliments du commerce sont accessibles de l’extérieur de la clôture. D’autres ne le sont pas. « Certains camions passent sur un couloir bétonné de transfert d’animaux. Je lave et je désinfecte ce passage après chaque livraison ». Le sas d’entrée existant sera réagencé, avec sa zone propre et sa zone sale, interne à l’élevage. La signalétique a été renforcée pour les livreurs et les intervenants extérieurs : parking, sas, équarrissage, quarantaine et silos. « Ces travaux, réalisés sous la menace de la PPA, sont contraignants et représentent un coût mais ils constituent aussi un rempart face à toutes les autres maladies qui peuvent affecter l’élevage ». L’éleveur en attend donc un bénéfice.

Photothèque des installations

Suite aux formations à la biosécurité, le groupement Evel Up valide un plan d’actions avec chaque éleveur. « Nous suivons ensuite l’avancée des travaux », explique Alexandre Le Dret, technicien. « Nous avons une photothèque des matériaux et équipements existants, consultable par les éleveurs. Ils peuvent faire leur choix et nous réalisons ensuite des achats groupés ».


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