Semé tôt, parfois avant la récolte du maïs, le couvert végétal piège une quantité importante d’azote. Le drone pourrait être un outil idéal pour un semis précoce.
Semés après la récolte du maïs, les couverts d’avoine ou de seigle n’ont pas toujours le temps de se développer et captent peu d’azote résiduel. Les semis de RGI-trèfles en cours de croissance du maïs atteignent l’objectif de couvrir le sol mais sont difficiles à éliminer. Des essais de semis au passage de l’ensileuse seront réalisés cette année à la station expérimentale de Kerguéhénnec. Le drone, par sa facilité d’intervention, avant la récolte, a sa carte à jouer. Il a déjà fait ses preuves sur l’épandage de trichogrammes (contre la pyrale du maïs) et de produits phytosanitaires, avec des rampes. Il doit prouver sa capacité à semer de manière homogène. Les obstacles ne manquent pas.
40 ha dans la journée
À trois mètres au-dessus de la culture, le vent ne doit pas souffler trop fort pour éviter une mauvaise répartition des graines. La majorité des semences doivent atteindre le sol. Des mesures réalisées par la Chambre d’agriculture semblent rassurantes à ce niveau. Les mélanges sont possibles. L’engin est capable de larguer des graines de la taille de celle de tournesol, selon le concepteur Reflet du Monde. Il sème 5 à 8 hectares d’un mélange de phacélie-moutarde à l’heure. Le concepteur n’a pas vocation à réaliser des prestations de semis ou de traitements mais plutôt à vendre le drone. Entre 35 000 à 40 000 €, pour un engin doté des trois modes d’utilisation : pour graines, liquides ou capsules. Un investissement envisageable en groupe (Cuma, ETA…). « Les prix baisseront », assure le fournisseur, qui voit d’autres utilisations possibles : l’épandage de produits anti-limaces, anti-moustiques ou de phéromones dans les vergers. Il concède : le modèle économique est encore à construire. Dans un premier temps, le drone doit prouver son efficacité sur le terrain.