Le légume aime l’association

5924.hr - Illustration Le légume aime l’association
La coriandre plantée dans les planches de poireau a pour but de faire fuir des ravageurs comme les mouches mineuses ou les thrips.
La station Terre d’essais de Pleumeur-Gautier (22) s’est lancée dans divers essais d’associations végétales, comme des poireaux avec de la coriandre ou des engrais verts semés dans les passe-pieds.

Tous les 10 plants de poireaux, un pied de coriandre fleurit. Dans une parcelle d’expérimentation de la station Terre d’essais et pour un projet Casdar nommé Repulse, les plantes en fleur ont pour objectif « d’entraîner un comportement de fuite pour les thrips et les mouches mineuses », explique Maxime Davy, ingénieur détaché du CTIFL sur la station de Pleumeur-Gautier (22). Le poireau y est cultivé classiquement, des notations sont réalisées régulièrement pour « connaître la dynamique spatio-temporelle » des ravageurs. Des plaques bleues collantes sont aussi disposées dans la parcelle, afin de compter ces insectes dans les planches associées avec la coriandre ou non. « Il y a beaucoup de facteurs à entrer en jeu, il faut notamment gérer la coriandre, pour ne pas avoir d’effets sur le rendement de la culture principale et pour qu’elle ne monte pas à graine ». Maxime Davy préfère dans ses recherches trouver quelle plante est la plus adaptée à une association de culture et au terrain, pour observer ensuite si un effet répulsif est avéré. «Il ne faut pas d’effet nuisible pour le poireau», insiste-t-il.
Pour l’instant, les résultats ne sont pas encore analysés, mais la technique pourra peut-être être réitérée chez les producteurs. A la lecture des cartes, les infestations par les thrips et les mouches semblent toutefois moindres dans les planches où les poireaux sont cultivés en compagnie de coriandre.

Couvrir les passe-pieds

Sur un autre protocole, un semis d’engrais vert dans les passe-pieds sur une culture de potimarron est observé. « L’objectif est de gagner en temps de destruction de la culture », note l’ingénieur. Sitôt la culture récoltée, le couvert encore peu développé prendra sa place pour passer l’hiver. Ce couvert « a été semé à la volée après le dernier binage de la culture, avant que le potimarron ne recouvre le sol ». Ce semis à la volée peut aussi servir à combler les éventuels trous dans le plastique des planches, afin de gérer l’enherbement. Concernant le choix des espèces utilisées pour cet essai, la station a sélectionné de l’avoine, du ray-grass d’Italie, de la féverole ou des pois, en pur ou en mélange. L’an passé, à la mi-octobre, un essai similaire de couvert d’avoine avait déjà donné de bons résultats en couvrant largement la parcelle.

Des paillages au banc d’essai

Terre d’Essais a comparé sur Coco de Paimpol l’effet de PE noir classique d’une épaisseur de 28 µ à 2 paillages biodégradables, Fidavio 12 µ et Bionov B (15 µ). Le PE classique semble avoir un effet sur le rendement : le sol est réchauffé plus rapidement et est moins asséché en comparaison à un paillage biodégradable qui laisse une partie de l’eau s’évaporer. Après la récolte et un passage de rotavator « il ne restera plus rien de ces paillages biodégradables au printemps », prévoit Maxime Davy.


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