Les caillebotis assurent le confort thermique

6011.hr - Illustration Les caillebotis assurent le confort thermique
Dessous d’une case de caillebotis chauffé, avec le circuit d’eau.
Dans les salles de post-sevrage (PS), certains caillebotis sont chauffés, via un circuit d’eau chaude. Les porcelets apprécient cet espace, dans une salle plus fraîche.

Du sol directement au corps de l’animal, les calories du chauffage sont bien utilisées chez Benoît et Jean-Luc Guillemot, associés de la SCEA, qui compte 180 truies, conduites en 4 bandes, sevrage à 21 jours. « J’avais vu le système du modulo-therm, conçu par Fournier, au Space. Quand j’ai construit le nouveau bâtiment de post-sevrage, il y a plus d’un an, j’ai équipé les salles de caillebotis chauffants », indique Benoît Guillemot, en charge de l’élevage. Le concept a été primé d’un Innov’Space en 2017.

« Le principe me plaisait : une bonne vision des animaux, rien à enlever avant les lavages, une salle qui reste relativement fraîche ». Avec une année de recul, il ne regrette pas son choix. 4 m2 de caillebotis sont chauffés dans chaque case. L’éleveur a choisi de mettre des caillebotis fil à l’avant et à l’arrière de la case (4 m2 en tout) pour faciliter le passage des déjections et pour pouvoir laver les fosses deux à trois fois par an.

40 cts de chauffage par porc

L’eau, chauffée au gaz, arrive à 40 °C à l’entrée de la salle pour une température des caillebotis recherchée d’une trentaine de degrés, les premiers jours après sevrage. À l’avenir, une chaudière bois ou un système de chauffage au biogaz (Nénufar) pourrait être installé. Le système fonctionne pendant les deux à trois premières semaines de la bande en PS. « En période froide, il fait moins de 25 °C dans la salle. Le procédé à l’avantage de ne pas chauffer l’air ambiant. Les porcelets s’allongent sur la zone chauffée et propre ». L’éleveur vient d’installer un cooling pour refroidir l’air entrant dans le bâtiment en période estivale. Le chauffage revient à 40 cts par porcelet quand, en moyenne, il coûte 1,10 € par porc, selon les données de l’Ifip. À l’installation, le système est également économique par rapport aux moyens de chauffage classiques. Les performances techniques valident le procédé. Les porcelets sont sevrés à 6,4 kg de moyenne. Depuis l’entrée dans le nouveau bâtiment, le GMQ technique en PS est de 542 g (60 jours de présence), l’indice de consommation de 1,78 et le taux de pertes de 1,6 %.


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