L’analyse de l’acide gras du lait donne accès à 3 nouveaux indicateurs et permet de calculer le méthane produit par vache.
Les acides gras du lait reflètent en temps réel la composition et l’efficacité de la ration ingérée par les vaches. A ce titre, dès ce mois-ci, BCEL Ouest rend accessible à tous les éleveurs souscrivant une offre de conseil (actuellement plus de 3 000 élevages pour 230 000 vaches suivies régulièrement en Bretagne) trois nouveaux indicateurs zootechniques basés sur l’analyse fine de la matière grasse (programme OPTIMIR©). Cette-dernière permet désormais de profiter de données plus précises sur l’amaigrissement des vaches en début de lactation, le fonctionnement du rumen et l’efficacité énergétique de la ration.
« Le déploiement à grande échelle de cette innovation est donc un enjeu majeur sur les plans technique et économique, le poste alimentation conditionnant pour partie la santé et le bien-être des animaux et représentant 70 % des charges opérationnelles dans les élevages », rappellent les responsables de l’organisme de conseil. « Cet outil vient compléter utilement les indicateurs déjà existants sur le volet santé métabolique comme les mesures de l’urée et du lactose ou cétodétect concernant le statut acétonémie du troupeau. » Un accompagnement technique renforcé est cependant nécessaire pour bien valoriser ces nouvelles données, précisent les spécialistes.
Sans oublier que mieux qualifier et maitriser le profil en acides gras « fournit également des données importantes pour juger de la qualité nutritionnelle du lait -acides gras insaturés, oméga 3…- et permet de calculer le méthane produit par la vache, question cruciale sur le volet environnemental ».