Habituellement sur trois cycles de reproduction, il est possible de raccourcir les luttes.
Le milieu et la fin d’automne sont les périodes les plus propices à la réalisation de luttes courtes, c’est-à-dire de 34 à 40 jours. Les risques d’échec sont alors limités sous réserve de respecter quelques conditions.
Une bonne préparation des animaux
La première d’entre elles est de bien préparer les animaux. À la mise à la reproduction, les brebis doivent présenter une note d’état corporel de 3 (sur une grille de 0 à 5, de très maigre à très gras) ou bien de 2 avec une augmentation de poids au cours de la lutte. Les béliers, en flushing deux mois avant le début des luttes, doivent quant à eux être suffisamment nombreux. Le ratio recommandé est d’un mâle pour 40 à 50 brebis adultes au plus.
Constat de gestation obligatoire
Si les luttes sont d’habitude plus longues, il est indispensable de vérifier que 80 % des agnelages sont déjà groupés sur les deux premiers cycles sachant que la durée de gestation varie de 140 à 150 jours selon les brebis. Dans le cas contraire, le risque d’une contre-performance est non négligeable. Un constat de gestation 45 jours après le retrait des béliers permet une lutte de rattrapage.
Laurence Sagot / Ciirpo