Le GIE formé par 3 structures bretonnes veut redonner toute sa place à la culture et à la valorisation animale des légumineuses à graines. 1 000 ha de pois et de féverole vont ainsi être contractualisés.
Le GIE formé par Eureden, Tromelin et Valorex s’apprête à relancer la production de légumineuse à graine en Bretagne. « Nous construisons la 1re filière protéines végétales à l’échelle d’un territoire », introduit Henri Tromelin, président de Tromelin Nutrition. Les compétences des 3 entités vont être utilisées pour répondre au besoin d’autonomie alimentaire des élevages bretons, pour arriver à se passer de soja d’importation.
Lupin, féverole, pois et soja
Concrètement, les objectifs poursuivis par le GIE SVP (Services de valorisation des protéines) sont de développer « les cultures de protéagineux en Bretagne, en améliorant les rendements et en rémunérant les cultivateurs car, sans rémunération, pas de cultivateurs », insiste Yves Nicolas de chez Eureden. Les marges brutes annuelles de ces légumineuses sont 2 fois moins importantes que celles d’autres cultures, c’est pourquoi le GIE repose sur la création de contrats à prix garantis, « avec complément de prix à la traçabilité et à la qualité ». Pour exemple, la féverole fera l’objet d’un prix plancher de 215 €/t, qui pourra atteindre un maximum de 245 €/t.
Actuellement et en Bretagne, les légumineuses à graines ne représentent que 0,6 % de la surface agricole. Un chiffre que le GIE souhaite augmenter, en ne négligeant aucune piste comme le soja. « Des essais sont en cours en Sud-Finistère, sur des variétés hyperprécoces », précise Yves Nicolas. Si le GIE ne s’attend pas à bouleverser le contexte actuel, « on casse un cycle en insérant ces protéagineux », conclut le responsable.