Chaque année, on déplore de nombreux feux de ferme induits par la fermentation de fourrages rentrés trop humides.
La constitution des stocks de fourrage destinés à l’alimentation des troupeaux prend fin. Si le fourrage est rentré trop humide, il peut fermenter, s’auto-enflammer et provoquer un incendie. Chaque année, on déplore encore de nombreux feux de ferme dus à ce phénomène et ce risque est multiplié par 5 en cas d’été pluvieux.
En effet, dans certaines conditions, en particulier liées à l’humidité lors de la récolte, les bactéries naturellement présentes dans le foin se multiplient et dégagent de la chaleur. À tel point que l’échauffement peut provoquer un incendie des bottes, qu’elles soient à l’extérieur ou stockées dans le hangar.
Pour préserver la bonne qualité de vos fourrages et ne pas avoir à acheter des stocks supplémentaires entraînant des coûts non prévus, des solutions connectées et autonomes existent.
Échauffement du foin : un processus progressif à surveiller de près
Si jusqu’à 45 °C, la fermentation est considérée comme « normale » et « sans danger », un stockage dans de mauvaises conditions peut entraîner une fermentation excessive et pousser la température du foin à plus de 80 °C. Ce phénomène résulte de plusieurs facteurs : un foin trop humide, un tassement excessif, une aération insuffisante ou de mauvaises conditions de stockage qui peuvent provoquer, au-delà de 20 % d’humidité, un échauffement naturel du fourrage.
Quelques repères :
• 45 °C : odeur de levain. Surveiller les bottes régulièrement.
• 50 °C : brunissement léger, odeur de radis, pommes pourries. Surveiller les bottes au moins 2 jours à l’aide d’une sonde.
• 55°C : fort brunissement, odeur d’acide formique, de vinaigre. Prendre des dispositions d’isolation des zones très chaudes.
• 60 °C – 65 °C : odeur de tabac, de café torréfié allant vers couleur du foin noire, odeur de café brûlé. Si besoin, sortir le fourrage ; dans tous les cas, garder tous les moyens de lutte contre les incendies à proximité car tout appel d’air peut entraîner un feu spontané.
• < 75 °C : risque d’incendie fort, alertez les pompiers.
Tout faire pour éviter l’incendie du hangar à fourrage
Respecter les étapes de la fenaison
• Le fauchage.
• Le fanage et andainage : si possible dans les 24 heures suivant le fauchage.
• Le pressage : dans les conditions idéales (séchage optimal de l’andain sans aucune pluie depuis le fauchage), le délai pour réaliser le pressage est de 24 à 48 heures.
Un fourrage suffisamment sec
Le facteur le plus important dans les étapes de fenaison est le séchage de l’andain. Si l’andain est sec, le risque d’échauffement après pressage et stockage sera plus faible. Lors du fanage, laissez sécher les bottes le temps nécessaire (particulièrement en cas de saison humide), sur une surface étanche et ne rentrez votre foin que si sa température ne dépasse pas 35 °C. Si les conditions météorologiques ralentissent le séchage, laisser les bottes à l’extérieur une semaine supplémentaire et contrôler leur température.
Ne pas stocker le foin près d’une source combustible
Éloigner le foin des sources d’étincelles, en particulier les postes électriques et les moteurs thermiques. Actionner le coupe-batterie des engins agricoles. La zone doit être équipée d’un extincteur accessible rapidement et vérifié par un technicien depuis moins d’un an. Pour les conditions et limites des garanties et des services présentés, se reporter au contrat.