« En ce moment, cela fonctionne bien » se réjouit Yannis Collet, en observant son troupeau. « Les vaches sont en état, on voit qu’elles sont bien. Il n’y a pas de problèmes de reproduction ou de qualité du lait et la production est satisfaisante », explique-t-il. Après une période sèche cet été, les pluies de la fin août et de début septembre ont permis de relancer la pousse de l’herbe et la production laitière. Les vaches produisent actuellement 25,5 L/VL/jour avec un TB de 41,7 g/L et un TP de 34,4 g/L. Si la ration est composée de deux tiers d’ensilage de maïs et de seulement un tiers d’herbe pâturée, l’éleveur ne complémente qu’avec 1,2 kg de correcteur azoté et 600 g de céréales. « La part d’herbe ne va plus forcément beaucoup augmenter cet automne mais c’est une herbe de qualité, qui permet de réduire les coûts de production ». Le coût alimentaire de ce mois de septembre est, en effet, estimé à 58 €/1000 L.
Plus d’herbe et plus de pâturage
Engagé en MAEC SPE 28/55 depuis 2018, l’agriculteur augmente progressivement les surfaces en herbe et la part de pâturage dans la ration. « Cette année, j’ai encore allongé la période de fermeture du silo et j’ai atteint pratiquement 4 mois de pâturage plat unique. En 2019, j’avais rouvert le silo de maïs le 20 juillet, et cette année, je n’ai rouvert que le 3 août », précise-t-il. Selon lui, ce résultat s’explique principalement par une meilleure gestion de l’herbe : « En pâturant juste au bon stade, j’ai été moins débordé par l’herbe, j’ai donc moins fauché et j’ai fait plus pâturer. Même si chaque année est différente, je trouve de plus en plus de repères pour optimiser le pâturage ».
Maintenir la production autour de 7 700 L / VL / an
L’année prochaine, la surface d’herbe réservée aux vaches va encore augmenter de 2 ha, ce qui permettra d’arriver à 45 ares / VL et de continuer à développer le pâturage.
Si Yannis Collet cherche à augmenter la part de pâturage, il cherche aussi à maintenir le niveau de production de son troupeau autour de 7 700 L/VL/an de manière à produire sa référence laitière (323 000 litres) avec 43 vaches. En effet, son bâtiment ne permet pas de loger de manière satisfaisante plus de 36 vaches traites, ce qui limite automatiquement la taille du troupeau. Pour maintenir ce niveau de production, l’éleveur joue au maximum sur la complémentarité entre l’herbe et le maïs. Cette stratégie lui permet d’avoir une ration d’hiver basée sur le maïs avec un peu d’enrubannage, une ration associant herbe pâturée et maïs pendant les périodes de transition et une ration pâturage plat unique au printemps. Ces différentes rations permettent de produire en moyenne 25 L/VL/jour, avec un coût alimentaire réduit.
Autre point important : il veille à maintenir un bon taux de trèfle dans les prairies et à maintenir le potentiel laitier de son troupeau.
Cédapa : 02 96 74 75 50
Faire l’état de ses stocks à la fin de l’été
En zone intermédiaire
Les vaches pâturent jour et nuit. Elles ont à l’auge 3 kg MS de maïs ensilage, 2 kg de foin et 1 kg de paille. Elles produisent en moyenne 18 kg de lait/jour/VL, avec un TB à 39 et un TP à 31,5. J’ai 7 jours d’avance soit 4 ha pour 50 vaches. Les 15 mm de pluie des 19 et 20 septembre permettent une petite repousse. Je compte sur un automne avec de la pluie pour favoriser la pousse. Je suis juste en herbe et en stocks car mes prairies sont vieillissantes. Je vais acheter une quarantaine de bottes de foin pour les génisses cet hiver. Les génisses et les taries sont en tout herbe. Je gère leur pâturage au fil avant, pour optimiser la ration. Adage : 02 99 77 06 56Marie-Édith Macé, Melesse (35)
En zone intermédiaire
J’ai recommencé à tourner depuis le 25 août au rythme de 4 jours/paddock avec 5 kg de maïs ensilage et 3 kg d’enrubannage pour compléter. La repousse est bien repartie, même si elle commence à s’essouffler. J’ai 10 jours d’avance d’herbe, mais s’il pleut la semaine prochaine comme prévu, je pense pouvoir tenir encore au-delà du mois de septembre. Les vaches sont à 18 kg (TP : 33 et TB : 42). Les taux et la production ont fait le yoyo avec les 10 vêlages entre le 15 août et le 15 septembre. Les génisses sont quasi en 100 % pâturage, j’ai gardé en pâturage une parcelle qui devait être fauchée pour éviter de donner trop de foin.
. Civam AD 56 : 06 83 60 88 61Gregory Heyman, Grand-Champ (56)
En zone humide
Le mois de septembre se caractérise à nouveau par un pâturage en plat unique pour les 65 vaches laitières du Gaec. Les pluies tombées après le 15 août donnent la garantie d’avoir de l’herbe à pâturer jusqu’à la fin du mois de septembre. La production se maintient et se stabilise à 11 L / VL. A contrario, la dernière pesée affiche des taux qui ont nettement augmenté, avec un TB à 58 et un TP à 40. 18 ha de prairies ont été fauchés durant les 15 premiers jours de septembre en enrubanné. Dans un mois, entre 5 et 6 ha pourront aussi être amenés à être fauchés, de quoi compléter les stocks de 30 à 40 rounds. Civam 29 : 02 98 81 43 94 Yves Coadou, Plonévez-du-Faou (29)