Après avoir installé un roto il y a dix ans, les frères Le Seyec ont investi, l’an dernier, dans un bâtiment pour loger et alimenter leurs 199 laitières.
Le nombre limité de places sur l’aire paillée de l’ancienne étable, les travaux de rénovation indispensables (béton des sols, maçonnerie) et une augmentation de référence ont décidé les trois frères le Seyec à construire un nouveau bâtiment. « L’investissement répond à des impératifs techniques et économiques mais aussi au souhait de travailler dans de bonnes conditions pendant les quinze prochaines années de notre fin de carrière », indiquent les associés. « La construction permet de répondre aux enjeux sociétaux, notamment aux chartes des collecteurs concernant le bien-être animal ». Le bloc traite – roto de 23 places interne – installé il y a dix ans, est désormais amorti, ce qui laisse plus de marge aux associés pour investir. L’étable a été construite dans le prolongement des bâtiments existants, sans perte importante de foncier agricole. L’ensemble revient à 700 000 €, soit 3 500 € par vache.
Le bâtiment fait 75 m de longueur sur 35 m de largeur et compte 200 logettes et deux boxes. En toiture, le dôme translucide assure une bonne ventilation (entrées d’air à mi-pente) et apporte de la luminosité. La façade sud-est est équipée d’un rideau bâché pour éviter l’entrée d’humidité. La façade nord est équipée d’un filet (96 %) pour assurer plus de clarté en hiver. Ces rideaux sont amovibles, soit par le haut, soit par le bas. Leur ouverture est automatiquement régulée grâce à une sonde de température et actionnée par trois moteurs sur chaque façade. Les portes peuvent être commandées à distance. Autour du bâtiment, les murets ont été remplacés par des panneaux de tôle, moins onéreux. Les associés ont une année de recul (entrée des vaches en 2019) et apprécient le confort de travail et l’ambiance dans l’étable. En bout de bâtiment, les taries sont conduites en deux lots, pour la préparation au vêlage. Une partie de l’ancienne étable sert désormais d’aire d’attente à la traite.
Les 200 logettes sont équipées de matelas avec poches d’eau d’une trentaine de litres, pour un meilleur confort (garantie dix ans). À l’avant, une genouillère (boudin) est également remplie d’eau (sur toute la longueur de l’étable). Les aires d’exercice sont équipées de tapis raclés (dix fois par jour en hiver) pour éviter les glissades. Les jus sont collectés en pignon (2 % de pente) dans une fosse de 400 m3, broyés (pompe hacheuse) et dirigés vers deux fosses existantes. Les passages entre rangées de logettes sont également recouverts de tapis. Les logettes sont nettoyées une fois par jour par passage d’une balayeuse. Derrière les rangs de logettes, une petite pente, sur une vingtaine de centimètres, permet l’écoulement des jus vers la partie raclée pour assurer la propreté des queues des vaches. Aucun produit asséchant n’est utilisé. L’étable compte neuf abreuvoirs gros débit, alimentés par une cuve de 13 000 litres, avec vidange rapide.
Des projecteurs Led permettent d’éclairer l’étable malgré une hauteur sous plafond importante. Ce luminaire est équipé d’une lumière rouge qui offre un éclairage complémentaire spécialement conçu pour ne pas perturber le sommeil des animaux pendant la nuit. Des panneaux photovoltaïques (200 kW) sont installés sur la toiture.