Les ventilateurs à flux horizontal ont le défaut d’envoyer de l’air dans un couloir de 2,50 m de large. C’est mieux que rien mais pas suffisamment performant pour assurer du confort dans tout le bâtiment. Par ailleurs, la consommation électrique est importante compte tenu de leur relative efficacité. Les ventilateurs de nouvelle génération sont toutefois beaucoup plus efficaces, le couloir de ventilation s’élargit à 7 ou 8 mètres.
Les ventilateurs à flux vertical, c’est-à-dire les hélicoptères au plafond, sont un bon compromis : ils sont moins énergivores (mais d’une efficacité également relative), et présentent l’avantage d’assécher la litière, ce qui réduit les risques sanitaires (dermatites). Ils sont aussi plus polyvalents, en toute saison. « Pour avoir une vitesse d’air à plus de 1 m/seconde, il faut un ventilateur de 12 mètres de large au minimum », prévient Bertrand Fagoo, de l’Institut de l’élevage.
Les gaines soufflantes ont un très bon potentiel, l’air est bien localisé sur l’animal et le coût énergétique est modéré. Mais si le positionnement n’est pas bon, ce sera inefficace. Le ventilateur cyclone, enfin, nouveauté apparue au Québec, permet d’éclater les flux d’air, les animaux se répartissent de façon plus homogène dans le bâtiment. À condition de bien positionner le ventilateur. C’est aussi plus onéreux, à 3 250 € / pièce.
Quel que soit le système choisi, « si on met un équipement de ventilation, ce n’est pas pour faire juste un petit mieux, cela ne servira à rien, met en garde l’expert bâtiment de l’Institut de l’élevage. Il faut raisonner globalement ».
Antoine Humeau