Les conditions climatiques sèches de la fin d’été affectent les cultures, notamment à l’est de l’Europe. En France, les premiers semis de céréales démarrent, les colzas ont souffert de manque d’eau.
« La météo joue un rôle important sur les marchés mondiaux, elle est actuellement défavorable en France, dans le Sud de la Sibérie et sur la Mer Noire. Elle est en revanche plus bénéfique en intérieur Brésil », fait observer Marc Zribi, chef de l’unité grain et sucre pour FranceAgrimer et à l’issue de son conseil spécialisé grandes cultures. Le responsable fait aussi remarquer l’émergence du phénomène météo El Niña, inverse d’El Niño, avec un refroidissement des eaux d’une partie du Pacifique. Cette particularité climatique qui devrait culminer entre novembre et janvier peut entraîner des épisodes de sécheresse en Argentine ou encore des précipitations supérieures à la moyenne en Australie et en Afrique australe.
Sur l’Est de l’Europe et sur une période du 1er aout au 15 septembre, « une forte sécheresse préoccupante a affecté les tournesol et maïs, notamment en Bulgarie et en Roumanie », fait remarquer Marion Duval, de FranceAgrimer.
Les récoltes en avance en maïs grain
Sur l’hexagone, les battages de maïs grain étaient réalisés « pour moitié au 5 octobre. La canicule a accéléré le cycle des cultures d’une semaine, les pluies des derniers jours n’ont pas affecté les récoltes », note Catherine Cauchard, responsable de Céré’Obs. La moitié de ces chantiers se sont réalisés dans des conditions bonnes à très bonnes. « La période de sécheresse pendant la floraison a parfois été très impactante, les potentiels ont été plus ou moins affectés ». Côté humidité, les grains affichaient des taux d’humidité très bas en début de campagne, « pouvant être en dessous de 20 % ».
Concernant les semis de céréales, les chantiers ont démarré en Lorraine et en Champagne-Ardenne. « C’est une date classique pour ces régions ; les experts craignaient une augmentation des semis très précoces du fait des mauvaises conditions de l’année dernière, ce n’est pas le cas », ajoute Benoît Piètrement, président du conseil spécialisé grandes cultures de FranceAgrimer. Les réussites des implantations de colza ont été plus problématiques par des conditions très sèches. Si certaines parcelles n’ont pas été semées, d’autres seront retournées et seront implantées « en 3 ou 4e paille, avec forcément des conséquences sur les rendements », prévoit le président.