La date optimale de semis des féveroles d’hiver se situe au début novembre sur le grand quart Nord-Ouest de la France. « Il faut attendre cette date pour mettre toutes les chances de son côté pour freiner l’apparition de botrytis », rappelle Agathe Penant, ingénieure en charge des protéagineux chez Terres Inovia. La maladie fongique est fortement pénalisante sur le rendement, pouvant atteindre 15 q/ha. Respecter la date d’implantation ainsi qu’une profondeur de semis de 7 cm « réduit la sensibilité de la culture. Il existe aujourd’hui peu de solutions de lutte ».
Agathe Penant préconise de semer dans un sol correctement ressuyé. L’an passé, la forte pluviométrie n’avait pas permis de respecter cette condition, des protéagineux ont ainsi été semés très tardivement. « Il faut tout de même essayer de semer avant la fin de l’année, sous peine de décaler le stade de floraison ». Les semis jusqu’au mois de décembre sont donc possibles, sans impacter le rendement. Côté densité de semis, l’objectif de 25 plants /m2 est un bon compromis. « Cela peut paraître clair, mais il est inutile de surdensifier pour espérer lutter contre le développement des adventices. Une surdensité favorisera les foyers de maladie ».