Malgré les efforts réalisés, l’OS Porc Bretagne pointe les manques dans la politique de biosécurité qui doit protéger les élevages de la peste porcine africaine.
Un manque d’ambition. C’est ainsi que Marcel Corman, président de l’organisme de veille sanitaire qualifie un volet, non des moindres, de la politique menée pour prévenir l’arrivée de la PPA en Bretagne. « Nous devons élaborer, avec les services de l’État et la fédération des chasseurs, un plan de maîtrise de la faune sauvage. Pour cela, il faut recenser la population de sangliers ». De leur côté, les éleveurs ont fait des efforts de formation à la biosécurité. 97% ont suivi le parcours obligatoire. Une centaine de récalcitrants reste à convaincre.
Exercice de simulation
Un comité de pilotage, associant les services de l’État, l’UGPVB et le CRP à l’OS porc ont simulé une crise consécutive à la découverte d’un foyer dans un élevage du Finistère. « C’est un test constructif qui nous permet de relever tous les points critiques à traiter lors d’une crise sanitaire ». A savoir : détermination des périmètres réglementés, simulation du chantier d’abattage des animaux, réflexions sur les moyens à mettre en œuvre pour limiter la propagation éventuelle …
Le président pointe les risques liés au transport. « Nous demandons à l’État de mobiliser des moyens pour doter l’ensemble du territoire d’aires de lavage-désinfection pour les camions ». Autre point soulevé : l’augmentation du nombre et de la diversité de virus de la grippe ces derniers mois. Il semble que les virus habituels soient remplacés par de nouveaux dits réassortants (combinaisons de plusieurs virus). « Que va générer cette instabilité, avec, en plus, le virus de la grippe humaine de cet hiver ? », s’interrogent les vétérinaires. L’OS rappelle que la grippe est une zoonose et que les éleveurs doivent se faire vacciner et, en cas de grippe chez leurs porcs, porter des masques.