JA s’interroge sur les attentes de la société

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Tristan Delisle, Jérémy Labbé et Lucas Bonniec, responsables de JA 22.
Décalée de 6 mois à cause du contexte sanitaire, l’assemblée générale de Jeunes Agriculteurs des Côtes d’Armor a enfin pu se tenir jeudi 24 septembre à Plérin.

Président de JA 22 depuis mars, Jérémy Labbé a réaffirmé en introduction les « leitmotivs » du nouveau mandat : « L’installation en priorité, la communication positive sur l’agriculture et la remobilisation des cantons à l’échelle du syndicat s’est montrée particulièrement sensible à la question du renouvellement des générations ». Épanoui dans son costume d’éleveur – entrepreneur, ce hors-cadre familial qui a repris seul les commandes d’un atelier de 480 truies en système naisseur-engraisseur après 9 ans de salariat, déplore qu’on ne compte que 485 installations (140 en Côtes d’Armor) face aux 2 200 départs d’agriculteurs bretons en 2019…

Le consommateur réclame plus et dépense moins

Un défi de l’attractivité du métier d’autant plus difficile dans un contexte où les prises de position de la société civile impactent de plus en plus le monde agricole. Dans la présentation de leur note d’intention, Tristan Delisle et Lucas Bonniec, respectivement secrétaire général et trésorier du nouveau bureau, ont insisté sur « des consommateurs de plus en plus exigeants vis-à-vis de leur alimentation mais y consacrant pourtant une part de plus en plus faible de leur budget depuis 1960 ». Et les tendances évoluent sans cesse : « La sensibilité du consommateur à la santé et au bien être animal s’accroît. L’émergence de nouveaux régimes alimentaires trouve un large écho dans les médias. Tout cela impacte les marchés, les filières. » Et malgré ces attentes de plus en plus fortes partiellement résumées par « la demande de montée en gamme » de la loi Égalim, les syndicalistes rappellent que « le prix des produits reste un critère de choix omniprésent et décisif pour le consommateur » alors que « les prix agricoles ne sont pas au rendez-vous depuis des années, les revenus profondément insuffisants et le soutien politique bien souvent absent » pour accompagner une nouvelle profonde mutation du secteur. 


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