Les coccidies sont invisibles à l’œil nu. Pourtant, elles peuvent impacter fortement le résultat d’un lot de poulets. La biosécurité serait la meilleure façon de se prémunir contre la coccidiose.
« L’intégrité intestinale est un pilier important de la santé des volailles. C’est le principal moteur d’une croissance harmonieuse. Le contrôle de l’inflammation de l’intestin (entérite) est indispensable à la protection de la santé intestinale », introduit Christèle Goudeau, vétérinaire chez Elanco, lors d’un webinaire sur la coccidiose du poulet et les bonnes pratiques en élevage organisé pour le Space. En élevage, la coccidiose, l’entérite bactérienne, les virus et autres facteurs non infectieux sont des menaces au quotidien de l’intégrité intestinale des poulets.
La coccidiose est présente dans tous les élevages
Les coccidies sont des parasites non visibles à l’œil nu, ils détruisent les cellules intestinales et affectent le fonctionnement de l’intestin. Ils favorisent la prolifération des bactéries pathogènes et peuvent résister plus d’un an dans le poulailler. « La coccidiose est universellement présente dans tous les élevages de volaille y compris en plein air. Cela augmente la mortalité et favorise le développement d’autres infections. La mauvaise santé intestinale engendre une dégradation de la litière et des problèmes de pododermatites et de brûlures de bréchet. La consommation d’aliment et d’eau chute, ce qui impacte le GMQ et dégrade l’indice de consommation. À 30 jours, 50 % des poulets restent non immunisés contre la coccidiose », décrit Christèle Goudeau.
Maintenir une litière sèche
La biosécurité est la 1re ligne de défense contre les coccidies. Il est important d’éliminer les vecteurs passifs (mouches, ténébrions), de mettre en place des barrières sanitaires strictes, de respecter les bonnes pratiques de nettoyage et désinfection. Le maintien d’une litière sèche évite les troubles digestifs qui sont des facteurs prédisposant à la coccidiose. « La litière doit être en quantité suffisante et absorbante. Un matériel d’abreuvement en bon état évite les fuites d’eau. La maîtrise de la ventilation et du chauffage aide à maintenir une litière sèche. » La maîtrise de la qualité de l’eau est aussi une sécurité supplémentaire. « Les additifs antiparasitaires ajoutés dans l’aliment sont une solution durable pour contrôler la coccidiose. Des coupures de chaînes d’alimentation sont à faire régulièrement, attention ce n’est pas une mise à jeûn. Cela permet de finir ‘la fine’qui s’accumule dans les assiettes et qui renferme l’anti-coccidien, les vitamines et autres oligo-éléments. C’est un bon moyen de maintenir des assiettes propres avec un aliment toujours renouvelé. »