L’assemblée générale de la FDGedon 56 a été l’occasion de faire le point sur la lutte contre les ragondins et les frelons asiatiques.
Très prolifiques, les ragondins ont un impact important sur les ouvrages hydrauliques, sur les cultures et les écosystèmes. Pas seulement. L’Agence régionale de la Santé a diligenté une étude des facteurs de risque de transmission de la leptospirose à l’homme, en lien avec la présence de rongeurs aquatiques. Les cas ont doublé ces dernières années, passant de 300 à 600 en France. La contamination par la bactérie responsable peut avoir lieu lors de contact avec les animaux contaminés ou lors d’activités en relation avec l’eau douce (baignade, pêche, nautisme…). L’étude, qui croise des données de capture de rongeurs avec des données hydrographiques et de fréquentation par la population humaine, montre l’intérêt du piégeage au niveau sanitaire. « En l’absence de piégeage, le risque naturel lié à la leptospirose dans le Morbihan est élevé, voire très élevé, pour 27 % des communes et pour 43 % de la population », relaie Patrice Émeraud, de la FDGedon. Principalement des communes où existent des plans d’eau avec des activités nautiques. « Dans le cas d’une gestion par le piégeage, le risque diminue fortement. Seules 5 % des communes et 21 % de la population sont à risque élevé ».
Confinement
Après un hiver doux et humide, favorable à la reproduction, la campagne 2019-2020 a été perturbée par le confinement. 26 communes n’ont pas pu organiser de piégeage intensif. Au total, plus de 16 000 rongeurs ont néanmoins été capturés, soit un peu moins que l’an dernier.