Le syndicat des fabricants d’aliments français ambitionne de ne plus utiliser de matières premières issues de la déforestation. Selon ses représentants, « l’enjeu est fort, mais pas impossible ».
« Il faut que le soja ‘zéro déforestation’ devienne le standard du marché », a déclaré Philippe Manry, vice-président du Snia, lors d’une conférence de presse le 1er octobre. Le syndicat des fabricants d’aliments français se donne l’objectif d’y parvenir en 2025 à travers sa plateforme Duralim. Aujourd’hui, la France incorpore 2,3 millions de tonnes de tourteaux de soja dans les aliments pour animaux, en majorité provenant du Brésil. « L’enjeu est que les importateurs puissent tracer et certifier les lots non issus de la déforestation, ce qui représentera un surcoût à partager sur toute la chaîne », précise le président du Snia François Cholat. « Pour le consommateur, cela ne représentera que quelques centimes. »
Produire plus de protéines en France
Dans le cadre du plan protéines récemment dévoilé, le syndicat s’engage pour le maintien d’une production d’oléagineux compétitive, l’augmentation de la part de protéines fournies par les céréales, le soutien de la culture des protéagineux. « Et nous devons investir dans des outils adaptés de stockage et de transformation sur les territoires. »