En été, lorsque les conditions sont chaudes et sèches, les vers de terre se retirent dans les profondeurs du sol et font la « sieste » : on parle d’estivation. Cette baisse d’activité estivale est d’autant plus importante que l’été est sec et chaud.
Mais quand reprennent les pluies d’automne et alors que les tonnes à lisier terminent leur dernière vidange, les vers de terre reprennent du service. C’est en effet en septembre-octobre, et tant que les températures sont clémentes, que l’activité minière et reproductive du lombric est la plus intense (avec celle du printemps).
Les vers de terre se nourrissent essentiellement de matériel végétal mort. Certaines espèces « pâturent » en surface pendant la nuit et tirent des débris végétaux morts dans leurs galeries où des micro-organismes les « prédigèrent » en 2 à 4 semaines. Les lombrics incorporent jusqu’à 6 t/ha/an de matière organique morte : c’est pourquoi on peut observer que du fumier épandu sur pâture en octobre-novembre disparaît pendant l’hiver. Dans l’autre sens, en forant le sol, les vers de terre remontent des éléments du sous-sol vers la couche arable.
Dans un sol agricole équilibré, les vers de terre produisent et « épandent » entre 40 et 100 t/ha/an de déjections riches en éléments nutritifs facilement assimilables par les plantes. Ces déjections qui se présentent sous forme de turricules contiennent en moyenne 5 fois plus d’azote, 7 fois plus de phosphore et 11 fois plus de potasse que la terre environnante.