Le chaudière à biomasse semble être le meilleur moyen de chauffer les poulaillers en substitution du gaz. Il reste maintenant à éclaircir les disparités d’aides d’un département à l’autre pour que les éleveurs franchissent le cap.
Ces dernières années les consommations énergétiques ont fortement augmenté dans les élevages spécialisés en volaille de chair principalement à cause des problématiques de bien-être (pododermatites) et aussi des souches utilisées. Le chauffage (gaz) est le 1er poste de dépense, lorsqu’il fallait 95 kWh/m2/an pour chauffer un poulailler en 2009, il en faut aujourd’hui 130 kWh / m2 / an. C’est la ventilation qui consomme le plus d’électricité sur l’élevage avec en moyenne 21 000 kWh/an pour un poulailler dynamique de 1 000 m2.
La crainte du retour de la TICPE
95 % des poulaillers sont chauffés au gaz, c’est une énergie facile à stocker, ne nécessitant pas de lourds investissements et ne demandant pas de travail particulier. « Le coût du propane est en moyenne de 55 €/MWh ce qui n’est pas très élevé. Mais la crainte d’un retour de la taxe TICPE qui ferait augmenter fortement le prix incite les aviculteurs à étudier des solutions alternatives au chauffage gaz », explique Christian Nicolas, conseiller avicole à la Chambre d’agriculture, lors du salon digital Elo Élevage. Les chaudières à biomasse (bois, paille, miscanthus…) semblent être le moyen le plus adapté pour répondre aux besoins de modularité de puissance pour le chauffage des poulaillers. « Mais les investissements sont lourds entre 50 et 70 €/m2 hors aides. Par contre le combustible est 2 fois moins cher que le gaz (20 à 25 €/MWh). » Il reste maintenant à régler le problème des aides du fonds chaleur dont le ratio varie de 1 à 4 selon les départements et même d’une communauté de communes à l’autre pour vraiment inciter les aviculteurs à changer d’énergie.