La Chambre d’Agriculture de Bretagne a mené une étude concernant le temps d’astreinte en élevage laitiers. Les conseillers détaillent les résultats concernant l’élevage des jeunes animaux. Selon la récente étude de la Chambre d’agriculture de Bretagne, en hiver, sur un élevage de 73 vaches laitière (moyenne de l’échantillon de 30 fermes bretonnes enquêtées*), 85 minutes par jour sont consacrées à l’atelier génisses (du sevrage au premier vêlage). « 60 minutes pour l’alimentation et 25 minutes pour le logement », détaille Nadine Abgrall, chargée d’études en production laitière. Au printemps, ce temps d’astreinte quotidien diminue à 54 minutes : « 19 minutes dédiées à l’alimentation, 27 minutes à la conduite au pâturage et 8 minutes au logement des animaux. » Combien de minutes par génisse par semaine ? Pour que chacun puisse se situer, peu importe la taille de son élevage, les conseillers ont ramené ces temps d’astreinte relevés en minutes passées par animal. « En hiver, en moyenne, 7,1 minutes sont ainsi consacrées par semaine par génisse : 5 pour l’alimentation et 2,1 pour le logement ». Au printemps, compter 4,7 minutes de travail par génisse par semaine. « 1,8 minute accordée à l’alimentation, 2,1 au pâturage et 0,8 au logement… » Les responsables de l’étude ont ensuite ajouté le temps passé – « 23 minutes par semaine et par veau » (voir encadré) – pour s’occuper des jeunes animaux en phase lactée. « En extrapolant, en prenant notamment en compte un âge moyen au premier vêlage à 27 mois dans notre réseau, nous avons estimé qu’il fallait au total environ 15 heures de travail d’astreinte pour produire une génisse », rapporte Nadine Abgrall. Aux yeux des conseillers, c’est une notion-repère importante à considérer par les éleveurs et leur entourage pour nourrir une réflexion sur « la stratégie de renouvellement et le choix du nombre de génisses à sevrer par…
« 15 heures d’astreinte par génisse élevée »