Développement des TCS, travail sur les couverts végétaux et installation d’une unité de méthanisation permettent d’améliorer le bilan carbone de l’exploitation.
Les 3 associés du Gaec de la Barbotterie, à Luitré (35), ont mis en place depuis un peu plus de 5 ans des pratiques culturales permettant de limiter leur empreinte carbone. « Nous avons adopté les techniques culturales simplifiées (TCS) dans le but de maintenir et de développer la vie du sol. Finalement le labour nous servait surtout de premier désherbage avec l’effet négatif de casser la vie du sol », témoigne Florent Goutté, un des associés du Gaec. Il prend l’exemple d’une parcelle de maïs qui, 8 jours après le semis, a reçu 92 mm de pluie en 2 heures. Il n’y a eu ni battance ni érosion grâce aux débris végétaux en surface qui font tampon et limitent ainsi les dégâts. « Nos sols deviennent poreux grâce aux galeries creusées par les vers de terre, par conséquent ils drainent l’eau plus rapidement et deviennent très portants », analyse l’agriculteur. Les associés travaillent beaucoup sur les couverts végétaux pour piéger du carbone et restituer de la matière organique au sol.
Construction d’une unité de micro-méthanisation
L’arrêt du labour et le développement des TCS activent le levier ‘économie de carburant’ sur le bilan carbone de l’exploitation. Laurence Ligneau, chargée de mission climat/carbone à la Chambre d’agriculture de Bretagne et coordinatrice du forum climat/énergie, précise : « L’amélioration du bilan carbone sur une ferme demande des ajustements à tous les niveaux : efficacité alimentaire, stockage en plantant des haies, économies d’énergie, méthanisation… Il n’y a pas de levier miracle. » La création d’une méthanisation serait la meilleure façon d’améliorer le bilan carbone, les associés du Gaec de la Barbotterie vont le faire dès l’année prochaine. « Après avoir étudié le projet de création d’une grosse unité de méthanisation, nous nous sommes orientés vers la micro-méthanisation qui répond plus à nos attentes », indique Florent Goutté. Les associés du Gaec veulent une méthanisation leur permettant d’être autonomes en intrants sans avoir à ajouter de Cive dans l’unité de 44 kW de puissance. « Nous ne voulons pas que la méthanisation soit trop gourmande en main-d’œuvre, ni avoir de cultures dédiées pour alimenter le digesteur. »
L’agriculture en transition climatique et énergétique : ça bouge à l’ouest
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