Afin d’éviter un accroissement des dégâts causés aux cultures, aux forêts et aux biens, la préfète d’Ille-et-Vilaine a décidé d’autoriser des opérations de régulation de la faune sauvage dans le département pendant le confinement.
« Prévenir et réduire les dommages occasionnés par certaines espèces animales aux cultures et aux forêts constitue un enjeu majeur, en termes d’équilibre agro-sylvo-cynégétique mais également de coûts. L’an dernier, les seuls dégâts agricoles ont ainsi atteint 620 000 € en Ille-et-Vilaine et près de 80 millions € à l’échelle nationale », explique la préfecture dans un communiqué
Quelles actions sont autorisées ?
Elle ajoute que « le confinement intervient en pleine période de chasse durant laquelle la part la plus importante des prélèvements doit être réalisée. » Au regard de l’intérêt général poursuivi par ces actions de régulation, la préfète d’Ille-et-Vilaine a décidé, après consultation de la commission départementale de la chasse et de la faune sauvage*, d’autoriser à titre dérogatoire durant la période de confinement la régulation du grand gibier (sanglier, chevreuil, cerf), à l’affût ou en battue, dans la limite de 2 par semaine et par territoire de chasse (6 tireurs minimum, 40 personnes maximum, toutes titulaires du permis de chasser). La régulation des espèces susceptibles d’occasionner des dégâts (corbeau freux, corneille noire, pie bavarde, renard, fouine, ragondin, rat musqué, chien viverrin, raton laveur, vison d’Amérique) est aussi autorisée par piégeage ainsi que la recherche de gibier blessé par des conducteurs de chien de sang.
Attestation, justificatif…
« Ces actions de chasse exceptionnelles seront réalisées dans le strict et permanent respect des règles sanitaires destinées à prévenir le risque de propagation de la Covid. Les regroupements hors action de chasse, notamment les moments de convivialité, sont interdits. » Afin de limiter les déplacements, seuls les chasseurs et actionnaires des chasses privées résidant en Ille-et- Vilaine ou dans un département limitrophe sont autorisés à participer à ces opérations. Ils devront être munis d’une attestation de déplacement dérogatoire (« participation à des missions d’intérêt général sur demande de l’autorité administrative »), de la copie de l’arrêté encadrant ces modalités dérogatoires et d’un justificatif du titulaire du droit de chasse ou de destruction. « Hormis ces actions de régulation strictement encadrées, toute autre activité de chasse reste suspendue. Ces mesures feront l’objet de contrôles », prévient la préfecture.
* Instance consultative présidée par le préfet et composée de représentants agricoles et forestiers, de chasseurs, d’associations de protection de la nature et de l’environnement, de l’office français de la biodiversité et de louvetiers.