Désherbage : Moins de gaz pour brûler les adventices

6740.hr - Illustration Désherbage : Moins de gaz pour brûler les adventices
Ce brûleur est capable de passer dans une culture en place. Les feuilles sont écartée des éléments par des tôles pour ne pas être touchées par les flammes.
Les brûleurs thermiques deviennent plus précis et sont capables d’intervenir sur culture en consommant moins de gaz à l’hectare.

Le brûleur thermique E-Therm-Selekt, de la société danoise Envo-Dan, s’attelle sur le relevage avant du tracteur. La spécificité de cette machine réside dans sa consommation beaucoup plus faible de gaz, estimée par ses constructeurs entre 35 et 40 kg/ha. La flamme, positionnée entre 2 et 4 cm au-dessus de la terre, détruit par choc thermique les adventices. « L’avantage du désherbage thermique est de ne pas toucher la terre, et donc de ne pas favoriser la levée d’adventices, comme c’est le cas avec un désherbage mécanique », rappelle Ole B. Jensen, concepteur de la machine. La consommation totale de gaz à l’hectare est optimisée par ces groupes de brûleur précis, « un ventilateur insuffle de l’air autour de la flamme pour optimiser sa combustion », précise le fabricant. Ainsi, le brûleur peut être passé jusqu’à une vitesse de vent de 6 Beaufort, soit de 39 à 49 km/h.

De 3 cm jusqu’à la récolte

Lors d’une journée de démonstration chez Florian Le Jeune à Cléder (29), organisée par le Gab 29, le concepteur danois a pu expliquer que le E-Therm-Selekt « peut intervenir sur les parcelles, si la plante a une hauteur d’au moins 3 cm et jusqu’au stade récolte : les plantes dans le rang glissent sur les tôles et ne sont pas touchées par la flamme qui est orientée sur le sol et à la base de la culture ». Les adventices qui se situent sur le rang et dans l’interrang sont alors détruites par choc thermique. La distance entre les brûleurs est ajustable pour s’adapter à différentes largeurs de cultures. Pour l’instant, cette machine convient au désherbage des oignons ou pour les grandes cultures comme le maïs, mais les producteurs de légumes présents pensent déjà à d’autres usages, sur artichauts ou endives à un stade avancé. Pour se faire une raison sur la possibilité d’utiliser ce type de machine sur cultures de plein champ, Ole B. Jensen conseille de tester au préalable la résistance du légume « en passant avec un brûleur à main dans le champ ».


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