La Confédération paysanne d’Ille-et-Vilaine souhaite que les représentants agricoles participent davantage aux projets fonciers. « Si nous voulons des campagnes dynamiques, préservons le foncier et installons des paysans », déclare le syndicat.
Le 20 octobre dernier, la Confédération paysanne 35 a participé à la réunion publique organisée par le Département d’Ille-et-Vilaine sur le projet de contournement de Vitré, à l’étude depuis plus de deux ans, dans le cadre de la troisième phase de concertation publique. « Nous avons échangé avec la maire de Vitré, Isabelle Le Callenec, et le vice-président du Département Bernard Marquet, en charge notamment de l’agriculture et des contrats départementaux du territoire afin de rappeler la mobilisation et l’expertise de notre syndicat sur les enjeux fonciers », soulignent les élus de la Confédération paysanne 35 dans un communiqué. Lors de cette concertation publique les différents scénarios ont été présentés, soit les différents tracés possibles pour la construction d’une nouvelle route.
30 à 40 ha de terres pourraient être perdues
« Ce projet censé être élaboré avec la population et les acteurs du territoire a pourtant oublié de faire appel aux représentants agricoles. Et pourtant, il prévoit la consommation de 30 à 40 hectares de terres (perdues pour toujours pour une utilisation agricole une fois bétonnées) et une restructuration locale des fermes. Notre syndicat agricole est un interlocuteur incontournable sur ces enjeux », souligne la Confédération paysanne 35.
Participer à l’élaboration du « Pacte mobilité »
Le syndicat a également demandé à participer aux discussions sur l’élaboration du « Pacte mobilité » de la communauté de communes. « Il est destiné à optimiser les transports sur ce territoire tout en limitant la consommation de foncier agricole. Nous nous attacherons à ce que la règle ‘D’abord éviter, éventuellement réduire, et peut-être compenser’ sur cette consommation de foncier soit respectée. Les projets où l’option ‘compensation’, et par là la disparition de fermes, vient en premier doivent cesser ! », se fâchent les responsables.
Début septembre, le syndicat avait organisé à Beaucé sa conférence de presse de rentrée en rappelant aux élus locaux que « la consommation de foncier pour des Zac qui dévitalisent les centres bourgs n’était pas une solution de dynamisation du territoire. La pression foncière sur notre département ne fait qu’accroître et nous devons réellement appliquer l’objectif de ‘zéro artificialisation nette’ demandée par le gouvernement. »