La future coopérative vise plus de cohérence dans le conseil aux éleveurs par la mise en commun des compétences et des outils.
« Faire mieux ; faire ce qu’aucun des partenaires n’est capable de faire seul ; mutualiser les coûts ». Telle est la « raison d’être » avancée par les 4 présidents d’Evolution, de BCEL Ouest, de GDS Bretagne et de Copavenir (Contrôle laitier de la Vienne et de la Charente) pour expliquer aux éleveurs leur projet de fusion au sein d’Innoval ; une coopérative qui concernera, à des degrés divers, 30 000 éleveurs dont 22 500 bretons.
Tendre vers du conseil de prédiction
Si l’ambition affichée est de maîtriser les coûts par une mutualisation des infrastructures (locaux, parc véhicules, systèmes informatiques, etc.), la mise en commun des services à l’éleveur est la finalité de la nouvelle coopérative. Patrice Guiguian, président de BCEL Ouest, parle « d’offres croisées et de complémentarité. Par exemple, BCEL Ouest et Evolution font chacun des offres d’échographie séparées. L’éleveur se verra offrir le choix entre l’une ou l’autre technique ».
De son côté, Vincent Rétif, président d’Evolution, aspire à ce que « la mise en commun des données, sanitaires, de reproduction, génétiques, d’alimentation, etc., et la réunion des différents métiers de conseil au sein d’Innoval » aboutissent à du conseil « de prédiction plutôt que de correction comme c’est souvent le cas aujourd’hui ». Et d’observer que « la cohérence entre les partenaires de la nouvelle coopérative » doit permettre de faire ce petit bond supplémentaire pour obtenir de « meilleures performances techniques et économiques dans les élevages ». Vincent Rétif se veut plus précis : « Prenons l’exemple de l’âge au premier vêlage dont on connaît bien l’impact économique dans les élevages. Et bien Innoval devra être capable de faire des prédictions de gain pour l’éleveur en s’appuyant sur un protocole à mettre en place et élaboré avec l’ensemble des données d’élevage remontées par nos organisations. La facturation étant ‘indexée’ sur la plus-value ». Une méthode déjà éprouvée en Europe du Nord. « Et qui nous oblige à du résultat ».
Pour autant si Innoval affiche la réelle ambition d’accéder à une position de leader dans le conseil à l’élevage, « pas question d’aller déloger les acteurs présents sur le marché. Nous insistons d’ailleurs sur la liberté de choix de l’éleveur», poursuit le président d’Evolution.
Moins de reste à charge pour les éleveurs
Compte tenu de son agrément OVS – Organisme à vocation sanitaire –, « le GDS gardera ses services et restera une entité propre », explique pour sa part Thierry Le Druillennec, président de GDS Bretagne. Et l’élu de voir en ce rapprochement un moyen de « faire plus de retours vers l’éleveur . Ce qui nous anime, c’est que le reste à charge pour les éleveurs soit le plus bas possible. Et la mutualisation doit y contribuer », résume-t-il, ajoutant que ce projet de regroupement est indissociable du projet de laboratoire d’analyses qui permettra concomitamment de « diminuer les coûts et de rapatrier notre recherche et développement dans notre structure ».