Sur la ferme du lycée des Vergers, le vêlage à 24 mois est atteint sans traitement vermifuge systématique avec du pâturage tournant dynamique. À la ferme du Petit Gué, les animaux sont régulièrement pesés. « En 2017, nous avons surveillé toutes les trois semaines durant la période de pâturage l’état d’engraissement des génisses : certaines étaient élevées pour un tiers et vermifugées obligatoirement et celles de l’exploitation ont été conduites sans vermifuge systématique. Le GMQ étant calculé à partir de la pesée de sortie et de rentrée du pâturage », observe Cyril Urlande, vétérinaire Eureden qui a suivi l’essai. Il s’est avéré que les deux lots avaient des GMQ équivalents de 832 g. Depuis, Alexandre Leblay, responsable de l’exploitation du lycée des Vergers, à Dol-de-Bretagne (35), ne traite plus qu’au cas par cas contre les parasites au pâturage : « Une seule a été vermifugée à la rentrée car je trouvais qu’elle avait un plus mauvais poil que les autres. » De l’herbe à disposition en quantité Autres points de vigilance observés pendant le suivi de l’essai : la toux, l’état du poil et la pousse de l’herbe. « En suivant la pousse de l’herbe, s’il n’y a pas de perte d’état, il ne faut pas s’inquiéter. Les symptômes de parasitisme n’étant pas spécifiques, il faut avant tout gérer l’alimentation », insiste Mickaël Picault, conseiller nutrition bovine Eureden. « Ici, les génisses sont conduites comme les vaches laitières, avec une herbe en quantité suffisante et de qualité (pas épiée) », explique Alexandre Leblay. Et Cyril Urlande de préciser : « Il faut en effet qu’elles aient à manger à volonté. Si on rase de trop la parcelle, on augmente les risques d’exposition des animaux aux parasites : les animaux broutent au plus près des bouses, où se trouvent les larves de strongles. » Les animaux entrent dans les paddocks vers 12-14 cm…
« Je ne me pose plus la question du vermifuge »