Fraîchement rebaptisée PopLait (anciennement AOP Grand Ouest), l’association d’organisations de producteurs reconnue sur le Grand Ouest poursuit sa structuration. Ses responsables s’intéressent aux programmes opérationnels de la future Pac.
PopLait compte actuellement 9 OP membres, représentant près de 5 000 exploitations et 5 milliards de litres collectés. À l’affût de toute piste pouvant améliorer son fonctionnement pour mener sa mission de représentation des éleveurs, ses responsables s’interrogent sur « les opportunités à attendre de la future Pac ». Mardi 17 novembre, ils ont convié en visioconférence des témoins de d’autres filières pour nourrir leur réflexion.
« La Commission préfère les aides au collectif »
Concernant la nouvelle réforme, un « trilogue » est actuellement engagé confrontant les positions de la Commission européenne, du Conseil des ministres de l’Agriculture et du Parlement européen. Christophe Hamon, directeur de Breiz Europe, imagine une décision arrêtée autour de « l’été 2021 ». Cette Pac s’appuiera sur les Plans stratégiques nationaux (PSN) de chaque État membre (premiers jets de la France, de l’Espagne et de l’Allemagne attendus au printemps).
Alors que l’aval cadenasse de plus en plus les filières, « l’urgentissime priorité pour les producteurs est de se structurer et de ne pas réduire leur pouvoir à ne parler que de volume et de prix », insiste Christophe Hamon. L’observateur précise au passage que la Commission est « prête à faire plus » pour les Organisations de producteurs : « Elle préfère l’aide au collectif que des aides couplées dont elle ne veut plus… » Parmi les opportunités de la prochaine Pac, il pointe la possibilité d’appliquer des programmes opérationnels (PO) dans d’autres secteurs que les fruits et légumes (voir encadré). Avant de rappeler que les filières doivent appuyer leur demande au ministre de l’Agriculture pour que la France prévoit d’activer ce dispositif dans son PSN.
PopLait planche sur son programme opérationnel
Rappelons qu’un PO est porté par une Organisation de producteurs (« pas par une interprofession ») pour mener diverses actions ou initiatives de recherche, des investissements, des actions commerciales ou de promotion… Il est financé à 50 % par les producteurs et à 50 % par l’Europe.
De leur côté, Gilles Pousse et Fabrice Guérin, responsables de PopLait, réfléchissent, en s’appuyant sur l’expérience du Cérafel ou de l’UGPVB (projets d’AOP et PO), « à la trame d’un futur programme opérationnel qui pourrait soutenir des travaux sur de nouveaux débouchés, le bien-être animal, l’achat groupé de tanks à lait… »