9 500 projets agricoles d’investissement et 5 800 MAEC ont été cofinancés par la Région Bretagne depuis 6 ans.
Elles sont moins visibles que la Pac, mais leur effet levier est largement apprécié par les agriculteurs. Les aides cumulées du PCAEA et des MAEC, cofinancées par la Région, le Feader et l’État, ont représenté 507 M€ en Bretagne sur les six dernières années, soit plus de 33 000 € en moyenne par dossier financé.
En lien avec la profession
« 15 300 exploitations ont bénéficié de ces 2 dispositifs d’accompagnement, soit un agriculteur breton sur deux », relève Olivier Allain, vice-président en charge de l’agriculture à la Région. Et de rappeler que, côté PCAEA (220 M€), « tous les investissements bretons éligibles ont reçu un financement. Contrairement à certaines régions qui n’ont pas défini de plafonds et se sont retrouvées à court de financement en fin de programme ».
Si les derniers dossiers d’investissement présentés en 2020 par les agriculteurs bretons ont pu être validés, « c’est aussi grâce à la profession qui a participé à l’élaboration des règles. Règles qui se sont adaptées au fil de l’avancement des dossiers », poursuit Olivier Allain.
Au bénéfice des territoires
« Le bilan est significatif. Il y en a eu pour tout le monde et pas seulement pour les premiers arrivés. Le plan co-construit avec la profession a permis de définir des règles du jeu qui n’ont pas changé en cours de route. Axé sur les ruminants au départ, le programme a été étendu au porc lors de la crise de 2014 : c’est important », accorde Marcel Denieul, président du GIE Élevages de Bretagne, relais professionnel pour la mise en œuvre du programme. Et d’insister sur « l’effet levier du PCAEA sur l’écosystème agricole et alimentaire breton. Ces aides, c’est de l’argent qui revient sur les territoires, qui dynamise l’investissement agricole et qui, par effet domino, a un double, voire triple effet, en faisant travailler les nombreuses entreprises du bâtiment de la région, les restaurants ouvriers, etc. ».
André Sergent, président de la Chambre régionale d’agriculture, qui annonce une étude-bilan à venir en décembre, accorde que « le PCAEA destiné à rendre les filières agricoles plus compétitives a été collectivement bien mené sur la durée. Même si quelques dossiers à la marge n’ont pas pu en bénéficier compte tenu d’un système à points ». Il insiste par ailleurs sur l’effet levier du dispositif : « 1 € de subvention s’accompagne de 6 € de dépense par l’agriculteur ». Et de se projeter dans le futur : « Une partie du plan de relance annoncé par le Gouvernement passera par les régions et le PCAEA. Les agriculteurs auront des opportunités à saisir ».