L’Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne encourage le Ministre de l’Agriculture à signer dans les plus brefs délais un décret pour interdire l’utilisation des dénominations animales (steak, filet, saucisse, omelette, mayonnaise …) pour les produits végétaux.
Les nouveaux produits d’origine végétale sont hyper transformés pour approcher le goût ou la texture des produits « traditionnels ». Pour les rendre attractifs, les nouveaux industriels cultivent l’ambiguïté en utilisant des dénominations qui font directement référence à la viande, à la charcuterie, aux produits laitiers, aux œufs ou en utilisant des allégations reprises dans le vocabulaire de la cuisine traditionnelle.
La DGCCRF elle-même s’inquiète de cette dérive et a d’ailleurs, en janvier dernier, mené une enquête qui confirme que les dénominations de vente utilisées pour qualifier ces nouveaux produits sont conçus dans le seul but d’orienter le consommateur et l’induire en erreur.
Il y a urgence à agir car :
- il faut stopper rapidement la montée en puissance des usurpations du champ lexicale français par ces industriels. Tout est aujourd’hui permis pour séduire les consommateurs alors que dans le même temps, ces mêmes industriels rechignent à afficher de façon transparente le nutri-score,
- la France, pays de gastronomie et première puissance agricole européenne, a vocation à assumer son leadership et ainsi contribuer à fixer l’orientation au niveau européen. Sur des décisions relevant des compétences partagées, n’est-ce pas le rôle d’un leader ? Tous les secteurs de l’élevage au niveau européen le réclame au travers de la campagne « ceci n’est pas un steak ». Il faut sans délai mettre fin à l’entreprise de démolition de la gastronomie mise en œuvre depuis plusieurs semaines dans les sphères du Parlement européen et avec pour objectif, à terme, de rendre inapplicable la loi française.
Pour rappel, le parlement français a adopté une loi relative à la transparence de l’information sur les produits alimentaires et publiée le 11 juin 2020. Cette loi interdit dans son article 5 l’utilisation des dénominations animales (steak, filet, saucisse, omelette, mayonnaise …) et autorise le Ministre à préciser les modalités de mise en œuvre et de contrôle.
Source : Communiqué UGPVB