Un sécateur sur pelle pour élaguer les arbres

6713.hr - Illustration Un sécateur sur pelle pour élaguer les arbres
Le sécateur permet de sélectionner les branches à couper et de les retenir avant de les poser au sol.
L’utilisation d’un sécateur sur une pelle sur pneus permet de sélectionner les branches à élaguer puis de les ranger en andain ce qui permet de valoriser le bois en plaquettes si les quantités sont suffisantes.

Les agriculteurs font très souvent intervenir une entreprise équipée d’un tracteur et d’un lamier pour l’entretien et la coupe des branches d’arbres en bordure des parcelles. Cela permet de ne pas perdre de surface cultivable et évite que les branches tapent dans les cabines lors des travaux dans les champs. C’est rapide et efficace mais ce n’est pas toujours facile pour l’agriculteur de venir avec la tronçonneuse derrière le lamier pour récupérer du bois de chauffage. Il existe une façon différente de procéder qui est beaucoup moins connue et qui permet de ranger les branches en andain et dans le même sens en bordure de parcelle.

[caption id= »attachment_48860″ align= »aligncenter » width= »720″]6714.hr Les branches coupées sont toutes rangées dans le même sens ce qui permet de faire facilement du bois à la tronçonneuse ou de faire intervenir un broyeur pour faire de la plaquette.[/caption]

Il sectionne des branches de 30 cm de diamètre à 8 m de haut

Jonathan Ropers qui est associé avec ses parents Jacques et Françoise sur une exploitation laitière située à Pommerit-Le-Vicomte a investi dans une pelle d’occasion de 15 tonnes sur pneus pour développer cette méthode alternative d’élagage. « La pelle est équipée d’un sécateur à bois qui permet de couper mécaniquement des branches qui peuvent aller jusqu’à 30 cm de diamètre et que je peux aller chercher à 8 mètres de hauteur  », indique l’agriculteur. Il précise que l’activité est complémentaire du lamier et que sur certains chantiers le lamier sera plus adapté et inversement. « Le sécateur est particulièrement adapté pour les chantiers autour des lignes téléphoniques ou lorsqu’il y a des clôtures. Avec le sécateur, j’attrape et je sectionne mécaniquement la branche. Elle ne tombe pas, elle reste bloquée dans le sécateur. C’est moi qui la pose et la range au sol.»
Ce jour-là, l’agriculteur qui a fait appel aux services de Jonathan Ropers a gagné 2 mètres sur toute la longueur du champ. « Chez certains on gagne plus de 4 mètres ça fait vite de la surface agricole en plus. » Les branches sont rangées toutes dans le même sens et en andain. L’agriculteur va débiter les plus grosses à la tronçonneuse pour en faire du bois de chauffage, le reste sera poussé dans un coin en bout de champ.

[caption id= »attachment_48861″ align= »aligncenter » width= »720″]6715.hr Le sécateur a une action mécanique, la pince vient faire pression sur une sorte de lame qui sectionne la branche tout en la retenant.[/caption]

Le bois est valorisable pour faire des plaquettes

« Les entreprises spécialisées dans le broyage de bois pour la fabrication de plaquettes acceptent de venir après mon passage ce qu’ils ne font pas après un lamier. Il faut faire un andain d’environ 30 m de long sur 2 m de haut pour remplir un camion de 90 m3 de bois broyé qui donne 24 tonnes de plaquettes », estime Jonathan Ropers. En moyenne, les entreprises achètent le bois sur le champ à 20 €/tonne de plaquettes ce qui paie la prestation d’élagage qui est facturée 90 €/HT de l’heure. Jonathan Ropers ne possède pas de porte-char, il se déplace donc sur un rayon de 20 km autour de Pommerit-Le-Vicomte.


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