La filière française a dépassé l’objectif fixé à 50 % de production alternative à horizon 2022.
« En 2019, 115 milliards d’œufs ont été produits en Europe ce qui représente 9,7 % de la production mondiale, la Chine est le leader avec 30 % de la production mondiale, vient ensuite l’Amérique du Nord avec 13 % », rappelle Maxime Chaumet, secrétaire général du CNPO (comité national pour la promotion de l’œuf) lors d’une conférence de presse le 6 octobre. Avec 14,8 milliards d’œufs produits en 2019, en augmentation de 1,7 % par rapport à 2018, la France est championne d’Europe de la production d’œufs.
18 % de la production nationale en bio
« Avec une poule sur deux élevée en système alternatif, la France a 3 ans d’avance sur les objectifs que s’étaient fixés les professionnels de la filière », se réjouit Philippe Juven, président du CNPO. En 2017, l’objectif était de dépasser 50 % de production alternative à horizon 2022. Aujourd’hui, 53 % des pondeuses en France sont élevées dans des systèmes hors cage. « De 2018 à 2019, le nombre de poules en élevage cages a diminué de 13 %, tandis que les pondeuses en élevages au sol ont progressé de 52 %, les poules en plein air de 15 % et celles en bio de 31 %. Aujourd’hui, les pondeuses élevées en bio représentent 18 % de la production nationale, c’est 18 % pour le plein air, 12 % pour le sol et 5 % pour le label rouge », précise le président du CNPO.
611 millions d’œufs vendus en un mois
Sur les 7 premiers mois de l’année 2020, les ventes d’œufs en magasins ont augmenté de 15,1 % par rapport à la même période de l’an passé. « Durant la 1re période de confinement, entre le 16 mars et le 12 avril, 611 millions d’œufs ont été vendus aux consommateurs en France. Ce sont 185 millions d’œufs supplémentaires que la filière française a mis à la disposition des consommateurs en un mois. Tous les modes d’élevage ont été concernés : bio, plein air, Label Rouge, sol et cage. C’est une véritable prouesse collective qu’ont réalisée les professionnels du secteur pour répondre à cette explosion soudaine de la demande », analyse Maxime Chaumet. Ces œufs supplémentaires mis sur le marché pour répondre à la demande des consommateurs étaient initialement destinés à la fabrication d’ovoproduits. Ce secteur a été durement touché suite à la chute d’activité en restauration hors domicile. La filière estime que sur les 3 mois de crise avant l’été la perte d’activité est équivalente à environ 250 millions d’œufs.