Comme chez les multipares, les mammites au vêlage des primipares sont dues essentiellement à 3 familles de germes (staphylocoques, streptocoques et colibacilles) mais dans des proportions différentes. Ivanne Leperlier, vétérinaire GDS Bretagne, explique. [caption id= »attachment_49514″ align= »alignright » width= »251″] Ivanne Leperlier, vétérinaire[/caption] « Les mamelles, avant le premier vêlage, ne sont pas toutes stériles. Elles peuvent être contaminées par des pathogènes dits mineurs, dont les plus fréquents sont les staphylocoques « coagulase-négative ». Le premier contrôle, après vêlage, peut montrer des taux élevés de cellules qui indiquent la présence de bactéries. Souvent, ces infections se guérissent toutes seules, en début de lactation. Mais, si c’est un problème chronique dans l’élevage, il est nécessaire de les soigner. Une analyse bactériologique permet de connaître de façon certaine le germe incriminé, et donc de l’appréhender au mieux avec le vétérinaire. Lait à cellules aux veaux ? Les mammites de primipares en début de lactation sont souvent liées à l’environnement de l’animal en fin de gestation (hygiène), accentuées en cas de mauvaise transition alimentaire ou du stress à l’intégration dans le troupeau. Les tétées entre veaux sont également un facteur de risque. Une infection aigüe peut détruire la glande mammaire d’un quartier, avant même le premier vêlage. La distribution d’un lait à cellules (témoin de la présence d’une infection bactérienne) aux veaux est un facteur de risque. En effet, les staphylocoques vont se loger dans les glandes salivaires de l’animal qui boit ce lait. Celles-ci deviennent un réservoir. Les bactéries ne passent pas par l’organisme pour se retrouver dans la mamelle. Mais, si les veaux se tètent, ces germes passent de la bouche de la «têteuse» à la mamelle de la génisse tétée. L’idéal est de donner ce lait aux jeunes de plus d’un mois. Petites verrues La génétique joue également un rôle : une taille de trayons…
Vaches et génisses, des mammites aux causes différentes