Jean-Yves Davalo, à Caro, groupe les vêlages de ses 40 laitières au printemps, pratique la monotraite et élève des vaches nourrices. L’alimentation est uniquement à base d’herbe. Simplifier le travail a toujours été un leitmotiv sur la ferme de Trévignon, à Caro. Jean-Yves Davalo s’est orienté vers un système herbager il y a 25 ans, suite à des visites et à des formations sur ce thème. La sole de maïs a commencé à diminuer sur sa ferme de 49 hectares, au profit de l’herbe. Les 5 à 6 hectares de maïs suffisaient, avant le passage en bio en 2015, à assurer la moitié de la ration hivernale. Les vêlages étaient alors groupés à l’automne. « En 2012, j’ai décidé de changer la période de vêlages pour profiter de la pousse de l’herbe et du pâturage. J’ai progressivement supprimé le maïs. J’ai implanté du méteil deux années de rang avant d’arrêter, suite à une récolte réalisée dans de mauvaises conditions. Depuis, toute la surface est en herbe ». Jersiaises par absorption 36 hectares sont accessibles aux laitières (pâturage tournant). Les prairies sont multi-espèces : RGA, fétuque, divers trèfles. Un colza est implanté en dérobée pour refaire une prairie. Pour les stocks, l’enrubannage est préféré au foin. « Après ensilage en mai, ça repousse mieux ». Actuellement, à fin novembre, la ration est composée d’un tiers d’enrubanné distribué à l’auge de 8 h à 11 h, après la traite. L’un des éleveurs présents à la porte ouverte, indique qu’il déroule au champ, sans trop de gaspillage. Depuis 2018, la monotraite est la règle toute l’année. Début 2021, l’ensemble du troupeau sera tari, avant les vêlages. « Ce n’est pas un objectif d’avoir quelques semaines sans traite, mais cette année, la reproduction a très bien fonctionné ». Un taureau de race Angus a fécondé la majorité des vaches pendant…
Cinq ans après la conversion en lait bio