Les résultats de la plateforme de Terres Inovia rappellent qu’un semis précoce est très favorable au développement du colza, tout comme l’association avec du sarrasin et du trèfle. Les plateformes implantées par Terres Inovia en 2019 avaient pour objectif d’éviter les attaques de grosse altise, ravageur de plus en plus présent, tout en réduisant les IFT et en observant le comportement des cultures semées à 2 dates différentes. Sur la parcelle située au Val d’Anast (35), un semis au 14 août a été comparé à une mise en terre au 2 septembre. La 1re date d’implantation a pu bénéficier après un mois de juillet sec de précipitations favorables à la levée, « ce qui n’a pas été le cas pour les semis de septembre », souligne Ségolène Plessix, ingénieure développement Bretagne pour Terres Inovia. Une densité de 20 à 35 plants par m2 a été respectée, afin de limiter les risques d’élongation. Cette différence de 15 jours dans les dates de semis s’est traduite par des biomasses avant l’hiver beaucoup plus importantes, de 4,1 kg contre 790 g pour la parcelle semée en septembre. Pour cette dernière, « la gestion des adventices a été plus compliquée, avec plus de développement de graminées ». Sarrasin et trèfle dans le colza La plateforme brétillienne a testé différentes associations, comme un trèfle d’Alexandrie (à 7,8 kg/ha) et un sarrasin (à 5,2 kg / ha) pour accompagner le colza, ou encore un trèfle d’Alexandrie (à 10 kg/ha) complété de lupin bleu (à 10 grains / m2). Ségolène Plessix remarque un effet bénéfique « dans les 2 cas de figure, avec un gain de 5,9 q supplémentaires pour l’association colza/trèfle/sarrasin, et près de 2 q pour les mélanges trèfle / lupin bleu ». Si le 1er mélange donne de bons résultats pour un semis au 14 août, l’effet sur un semis du 2 septembre n’a pas pu être quantifié pour cause de salissement trop important de la…
Colza : L’avenir appartient à ceux qui lèvent tôt