L’analyse des acides gras du lait présente plusieurs intérêts pour les éleveurs et leurs filières. Ces sont des indicateurs de performance, de bien-être des vaches et d’intérêt nutritionnel pour les humains. « Aujourd’hui, pour vérifier si le métabolisme fonctionne bien dans le rumen, on regarde le taux d’urée et les corps cétoniques. Mais nous pouvons aller plus loin en analysant les acides gras », a expliqué Laurent Mériaux, directeur recherche et innovations chez Eilyps lors d’un webinaire du salon La terre est notre métier. Dans le lait, on peut trouver près de 400 acides gras (AG), différant les uns des autres par la longueur de leur chaîne carbonée, leur saturation ou leurs liaisons. Il en existe 12 principaux. Trois origines possibles En résumé, les AG ont trois origines possibles : les AG « de novo » sont fabriqués dans la glande mammaire, les AG « préformés » proviennent des aliments ou des réserves corporelles et les AG « mixtes » viennent du 1er ou du 2e circuit. « Si les ‘de novo‘ sont en proportion élevée dans le lait, cela indique un bon fonctionnement du rumen. Dans le cas contraire, il peut y avoir un manque d’amidon ou de protéine dégradable, de fibre efficace, un excès de gras dans la ration ou une acidose ruminale. » Si les « mixtes » sont en faible quantité, il faudra notamment examiner l’équilibre azote/énergie. S’il y a une augmentation des « préformés », « il faudra se poser la question du manque d’énergie, de la valorisation de l’énergie, des types de concentrés. » Mais pour bien interpréter les résultats d’analyses des AG, des éléments externes doivent être pris en compte. « La race, le bien-être animal, le stress thermique, le pourcentage de concentrés… peuvent impacter les teneurs. » Pour une vision globale du troupeau ou par groupes Eilyps propose deux possibilités d’analyses : à partir d’un échantillon sur le tank…
Faire parler les acides gras du lait