La volaille se noie dans la 2e vague

7026.hr - Illustration La volaille se noie dans la 2e vague
David Labbé
Les membres de la section volaille de la FDSEA tirent la sonnette d’alarme auprès des élus et du préfet. 

À l’approche des fêtes de fin d’année, l’inquiétude est grande en volaille : « Chapons et dindes de Noël, animaux qui demandent plus de 5 mois d’élevages, se vendront-ils dans ce contexte où les repas de famille seront limités, voire compromis ? Après le 1er de l’an, ils seront invendables. Idem pour le foie gras. Ce serait catastrophique pour les filières », a expliqué David Labbé, représentant de la section volaille de la FDSEA des Côtes d’Armor à l’occasion des récents échanges avec les parlementaires et l’Administration. Par ailleurs, à l’image des restaurants toujours fermés, la perte des débouchés en restauration hors-foyer (RHD) plombe gravement des marchés des canards, cailles, pigeons et pintades.

Autre difficulté : la Pologne touchée par l’influenza aviaire ne peut plus exporter qu’uniquement sur la zone Europe et brade sa marchandise. « Le filet polonais arrive à 2 € / kg en France, alors qu’ici, nous sommes à 3,80 € / kg. La Pologne vient de baisser drastiquement ses volumes, – 25 %, de commandes en dindonneaux. Certains abattoirs français commencent à congeler… Et des outils d’abattage du nord de l’Europe ferment car il y a trop de viande de volaille sur le marché. »

Sans oublier le cours des matières premières qui flambe. « Les industriels n’arriveront pas à passer toutes les hausses. Et au final, face à ce cumul de facteurs négatifs, les vides sanitaires vont s’allonger et la rémunération des éleveurs baisser », a promis, inquiet, le responsable. Le redémarrage des marchés du poulet et de la dinde n’est pas attendu avant le printemps. « En attendant, les trésoreries déjà ébranlées à partir du 1er confinement ne permettront pas de passer cette 2e vague ! »


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