Associés au sein d’un Gaec de 150 hectares et 140 laitières, Céline, Sylvain et Martial Rio ont amélioré leur parcellaire grâce à l’achat différé de foncier. En 2017, dans le cadre d’un regroupement de leur activité sur un site unique, le Gaec Rio a investi dans un nouveau bâtiment laitier, avec robots de traite. 900 000 € à ajouter aux emprunts existants (actuellement, une centaine d’hectares de la surface totale sont en location). Céline s’est installée l’année suivante. En 2019, l’occasion d’acheter 16 hectares, d’un seul tenant, accessibles aux laitières s’est présentée. « Nous voulions éviter d’avoir à rembourser des emprunts supplémentaires ». Difficile, mais tentant d’acheter cet îlot à moins de 5 000 €/hectare. « Nous avons contacté la Safer pour le portage de foncier ». L’exploitation répondait aux critères fixés pour prétendre à cette aide (JA installé depuis moins de 4 ans et âgée de moins de 40 ans). Le Gaec Rio a loué l’îlot de 16 hectares à la Safer, soutenue par le Crédit Agricole, pour porter la surface totale à 150 hectares. En parallèle, il a vendu une parcelle de six hectares, éloignée du siège. « Dans cinq à dix ans, nous serons en mesure d’acheter la parcelle, à un prix garanti. Sans offre de portage, nous n’aurions pas acheté ces terres », assurent les associés. « Ce qui nous intéressait dans cette transaction, c’est la possibilité d’augmenter la surface pâturée, de 30 à 46 hectares ». Les vaches, traites au robot, ont un accès libre aux paddocks de mars à novembre. « Dans un contexte d’incertitude sur le prix du lait, le portage permet de réduire le risque financier et soulage la trésorerie de l’entreprise ». Le Gaec avait déjà échangé 5 hectares auparavant avec un voisin pour améliorer le parcellaire. 14 dossiers En Bretagne, 14 fermes en production animale, essentiellement en lait, bénéficient actuellement du portage…
Le Gaec Rio, à Ruffiac, sécurisé grâce au portage de foncier