Le procédé développé par Shakti, Arvalis et Biogemma reconstruit en 3 dimensions les épis, à des fins de recherche, de sélection variétale ou pour prédire le rendement d’une culture de maïs. Pas d’avancées génétiques sans utilisation de nouvelles technologies : pour compter rapidement le nombre de grains que contient un épi, la société Shakti a développé en partenariat avec Arvalis et Biogemma un appareil capable de scanner cet épi pour qu’il livre ses secrets. Concrètement et pour utiliser ce KMScan, il suffit de « retirer les spathes et de positionner l’épi dans le cylindre », explique Frédéric Chazallet, dirigeant de la société basée à Marseille. L’épi va coulisser sur un chariot sur lequel 8 caméras sont intégrées. Un scan est réalisé tous les centimètres sur une longueur de 30 cm. Au final, ce sont plus de 240 images collectées qui reconstruisent en trois dimensions l’épi. « L’appareil renseigne sur le nombre de grains totaux et sur le nombre de grains avortés ». Des statistiques par variétés peuvent être rapidement collectées, afin de caractériser les hybrides de demain. 20 secondes par épi Le procédé n’est pas directement destiné aux agriculteurs, mais intéresse les instituts de recherche, les semenciers ou les coopératives, qui pourraient l’utiliser afin de déterminer le potentiel de rendement des cultures. Le gain de temps est important lors de la collecte des photos, en comparaison avec un égrainage manuel réalisé au laboratoire. Au champ, 20 secondes suffisent pour scanner un épi, ce dernier n’est pas détruit comme lors d’un comptage avec prélèvement manuel. La récolte de données est aussi moins aléatoire, car « un comptage manuel dépend de l’opérateur, qui compte le nombre de moyen de rangs et le nombre de grains par rangs de l’épi, qui ne sont pas tous toujours très homogènes ». Ce projet démarré il y a 5 ans commence à présent sa…
Les épis épiés de tous côtés