Pour la 1re fois en 15 ans la consommation de viande de volaille va reculer en France. Un effet direct de la Covid-19 qui a entraîné la fermeture des restaurants ; une consommation non compensée à domicile. « La Covid-19 est à mon avis accélératrice de tendances plutôt que provocateur de ruptures », a introduit François Cadudal, lors de la journée journée volaille de chair Itavi qui s’est déroulée le 1er décembre sous forme de webinaire. Sur 2019, la consommation de viande de volaille progresse en France lorsque les autres viandes reculent. « Cette croissance est portée par le poulet et notamment grâce à la restauration hors-domicile, aux plats préparés, aux sandwichs… », note François Cadudal, de l’Itavi. La consommation à domicile s’oriente sur les produits élaborés et la découpe. En 1998, le poulet entier représentait 52 % des achats des ménages, en 2019 cela ne représente plus que 21 %. Une baisse éphémère des importations Le début du 1er confinement en mars 2020 a entraîné une baisse des exportations françaises de volaille de -20 à – 30 % vers les pays de l’Union européenne. Les exportations vers les pays tiers n’ont pas été impactées. « Avec l’arrêt de la restauration hors domicile les importations de viandes de volaille ont chuté de l’ordre de 25 % en France. Mais au moment du déconfinement, cela a repris de plus belle avec + 8 % d’importations sur le mois de juin 2020 par rapport à juin 2019. » Tous les pays européens ont baissé leur production sauf la Pologne. Les importations de volaille d’origine polonaise ont progressé de près de 12 % sur les 9 premiers mois de 2020, comparé à la même période l’année précédente. La Pologne a mis sur le marché européen de la volaille à un prix inférieur de 40 % à ceux pratiqués en 2019. La consommation de volaille en baisse en 2020 Pour la…
Les filières volailles impactées par la crise Covid